octroyer des pouvoirs élargis à l'impopulaire président Nicolas Maduro.
Le pays d'Amérique du Sud, plongé dans une grave crise économique, est ébranlé depuis début avril par un large mouvement de contestation du pouvoir socialiste en place qui a fait plus environ 120 morts.
Les autorités affirment que sept personnes ont péri dimanche lors de manifestations émaillées de violences tandis que l'opposition affirme que le bilan est d'environ 12 morts, un niveau sans précédent depuis le début en avril de la campagne de manifestations.
Candidat abattu
Un candidat à la constituante a été abattu chez lui dans la nuit de samedi à dimanche à Ciudad Bolivar (sud-est), José Felix Pineda, un avocat de 39 ans.
Il s'agit du deuxième candidat assassiné. Le 10 juillet, José Luis Rivas a été abattu en pleine campagne électorale dans la ville de Maracay (centre-nord du pays).
Et un dirigeant de l'opposition, Ricardo Campos, 30 ans, a été tué par balle durant une manifestation dans l'Etat de Sucre (nord-est).
agences/ctr
Un militaire et deux adolescents tués
Un militaire a été tué par balle, alors que de violents affrontements avaient lieu à Caracas et ailleurs dans le pays, selon le parquet. La victime, Ronald Ramirez, a été "atteint par un tir au niveau de la pommette gauche durant une manifestation" dans l'Etat de Tachira (ouest), frontalier avec la Colombie, a précisé le Ministère public. Dans ce même état, deux adolescents de 13 et 17 ans ont aussi été tués.
Au moins quatre membres des forces de l'ordre ont été blessés dimanche par un engin explosif lors d'un affrontement avec des manifestants de l'opposition à Caracas, a constaté l'AFP. L'un d'eux avait la jambe en flammes, alors que deux motos brûlaient à terre.
545 membres à élire
Les partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro doivent élire une Assemblée constituante sans opposition. Les 545 membres de cette assemblée seront dotés d'un super-pouvoir qui va diriger le pays pour un temps indéterminé.
Ce projet est rejeté par l'opposition majoritaire au Parlement et critiqué internationalement. En dépit des manifestations, les bureaux de vote ont ouvert à midi (heure suisse) et Nicolas Maduro a lui-même voté dans un bureau de l'ouest de la capitale Caracas, accompagné de son épouse Cilia Flores et de plusieurs dirigeants.