Modifié

Au Venezuela, l'opposition conteste le taux de participation officiel de 42%

Des partisans du gouvernement Maduro célébrent la fin de la journée de vote, le 30 juillet à Caracas. [KEYSTONE - EPA/MIGUEL GUTIERREZ]
Des partisans du gouvernement Maduro célébrent la fin de la journée de vote, le 30 juillet à Caracas. - [KEYSTONE - EPA/MIGUEL GUTIERREZ]
Plus de 8 millions de Vénézuéliens, soit 41,53% des électeurs, ont voté dimanche lors de l'élection de l'Assemblée constituante, ont indiqué les autorités en charge du scrutin. Un chiffre contesté par l'opposition au président Maduro.

"Le taux de participation est extraordinaire avec 41,53% des électeurs du Venezuela qui ont voté, soit 8'089'320 votants", a annoncé Tibisay Lucena, présidente du Conseil national électoral. Le président Nicolas Maduro s'est félicité du fort taux de participation à ce scrutin. "Le moment d'une nouvelle histoire est arrivé", a-t-il salué.

De son côté, l'opposition. qui a boycotté le vote, estime que la participation s'établit à 12%. "Nous ne reconnaissons pas ce processus frauduleux, pour nous il est nul, il n'existe pas", a déclaré le leader de l'opposition Henrique Capriles, en dénonçant un "massacre" et une "fraude".

>> Lire aussi : Journée meurtrière au Venezuela où les électeurs ont boudé les urnes

Appels à manifester

Opposants et forces de l'ordre se sont affrontés dimanche à Cararas et dans d'autres villes du pays, à coups de balles en caoutchouc, bombes de gaz lacrymogènes contre jets de pierre et cocktails Molotov, lors de batailles rangées parfois meurtrières.

Violences lors de l'élection de la Constituante au Venezuela
Violences lors de l'élection de la Constituante au Venezuela / L'actu en vidéo / 41 sec. / le 31 juillet 2017

Dès dimanche soir, les adversaires du régime chaviste ont appelé à manifester à nouveau lundi et mercredi, jour de la mise en place de cette Assemblée, qui selon eux ne va servir qu'à renforcer les pouvoirs du chef de l'Etat et à le maintenir en place.

Le nombre de morts grimpe

Entre samedi et dimanche, dix personnes, dont deux adolescents et un militaire, sont mortes, selon un bilan officiel. Ces nouvelles violences portent à plus de 120 morts le bilan de quatre mois de mobilisation pour réclamer le départ de Nicolas Maduro.

Les militaires sont intervenus avec des véhicules blindés et des gaz lacrymogènes à Caracas, à Maracaibo, dans l'ouest, et à Puerto Ordaz, au sud-est, pourchassant les manifestants qui bloquaient les rues avec des barricades. Sept policiers ont été blessés par un engin explosif dans l'est de Caracas.

agences/ta

Publié Modifié

Un "simulacre" pour les Etats-Unis

"Le simulacre d'élection de Nicolas Maduro est un autre pas vers la dictature." "Nous n'accepterons aucun gouvernement illégitime. Le peuple vénézuélien et la démocratie prévaudront", a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley dans un tweet.

Maduro’s sham election is another step toward dictatorship. We won't accept an illegit govt. The Venezuelan ppl & democracy will prevail.

— Nikki Haley (@nikkihaley) 30 juillet 2017




"Les Etats-Unis condamnent" cette élection "qui met en péril le droit du peuple vénézuélien à s'autodéterminer", a renchéri Heather Nauert, le porte-parole du Département d'Etat. Il a assuré que son pays "continuera à prendre des mesures fortes et rapides" contre le Venezuela.