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L'ex-président brésilien Lula inculpé pour une autre affaire de corruption

L'ancien président du Brésil Lula, photographié le 2 septembre dernier. [Andre Penner]
L'ancien président du Brésil Lula, photographié le 2 septembre dernier. - [Andre Penner]
L'ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a été inculpé mardi pour corruption et blanchiment d'argent, a annoncé le parquet. Il a déjà été condamné récemment à de la prison dans une autre affaire.

Il s'agit de la sixième inculpation de l'ex-président brésilien pour corruption, liée cette fois à des avantages en nature dont il aurait bénéficié de la part d'entreprises du bâtiment pour la rénovation d'une ferme.

L'icône de la gauche latino-américaine est accusée d'avoir intercédé en faveur des sociétés OAS et Odebrecht pour l'obtention de contrats avec la compagnie pétrolière d'État Petrobras.

Selon l'acte d'accusation, il aurait bénéficié de largesses à hauteur de 1,02 million de réais (près de 315'000 francs) pour la rénovation de la ferme, située dans l'État de Sao Paulo.

Douze autres inculpations

La défense de Lula argumente que la ferme en question n'est pas à son nom, mais le juge anticorruption Sergio Moro affirme disposer d'éléments qui prouvent qu'il en est le propriétaire de fait.

En plus de Lula, 12 autres personnes ont été inculpées, dont Marcelo Odebrecht, ex-président de la société du même nom, qui purge depuis 2015 une peine de près de 20 ans de prison.

ats/ptur

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Accusations rejetées

Le 13 juillet, le juge Moro avait condamné Lula à 9 ans et six mois de prison dans une affaire similaire, concernant aussi l'entreprise de BTP OAS. L'ex-président (2003-2010) est notamment accusé d'avoir reçu un triplex dans une station balnéaire en guise de pot-de-vin.

Lula, 71 ans, qui reste en liberté en attendant son jugement en appel, nie toutes les accusations en bloc et se dit victime d'un complot visant à l'empêcher de se présenter à l'élection présidentielle de 2018.

Les députés brésiliens statuent sur la mise en accusation de Temer

Par ailleurs, l'avenir politique du président brésilien Michel Temer se jouera mercredi lors d'un vote de la Chambre des députés brésilienne sur sa mise en accusation pour corruption.

Le chef de l'Etat semble toutefois en mesure d'éviter une mise en accusation et un renvoi devant la Cour suprême, la mesure ne pouvant être approuvée qu'à la majorité qualifiée des deux tiers (soit 342 votes de la chambre de 513 élus).

Michel Temer est accusé depuis juin dans une affaire de corruption impliquant le groupe alimentaire JBS.