Michel Temer, le premier président en exercice du Brésil formellement accusé de corruption, a une nouvelle fois sauvé son mandat.
L'opposition n'est en effet pas parvenue à réunir la majorité des deux tiers, soit 342 voix sur 488, nécessaire pour son renvoi devant la Cour suprême.
Entrave à la justice et racket
Michel Temer, dont la cote de popularité s'est effondrée à cinq pourcents, est soupçonné d'avoir perçu jusqu'à trente-huit millions de reais de pots-de-vin (presque douze millions de francs) de la part du groupe d'agro-alimentaire JBS. Un procès l'aurait écarté du pouvoir pour six mois.
Le plus grand pays d'Amérique latine évite ainsi un deuxième changement brutal à la tête de l'Etat en un peu plus d'un an, après la destitution de Dilma Rousseff.
Michel Temer devra cependant encore faire face à de nouvelles accusations. Le procureur va présenter au moins deux autres charges contre le président pour entrave à la justice et racket, dit-on de source judiciaire.
agences/nn