"Nous sommes face à un fait inédit, grave et qui constitue un délit", a déclaré Luisa Ortega, ancienne chaviste devenue critique du régime.
L'élection de cette assemblée, qui s'est déroulée dimanche dans un contexte de grande violence, faisant dix morts, ne cesse de susciter un tollé au niveau international. L'opposition doit manifester jeudi.
Participation "manipulée"
"Nous savons, sans le moindre doute, que (les chiffres de) la participation à l'élection d'une Assemblée constituante nationale ont été manipulés", a déclaré Antonio Mugicala, le PDG de l'entreprise britannique SmartMatic, en charge des opérations de vote au Venezuela "depuis 2004".
"La différence entre la participation réelle et celle annoncée par les autorités est d'au moins un million de votes", a-t-il estimé.
"Estimations sans fondement"
"C'est un séisme", a réagi Julio Borges, le président du Parlement élu fin 2015, où l'opposition est majoritaire.
"C'est une affirmation irresponsable basée sur des estimations sans fondement concernant la data (données) dont dispose exclusivement" le Conseil national électoral (CNE), s'est défendue sa présidente Tibisay Lucena.
Report de la Constituante
Nicolas Maduro a pour sa part affirmé qu'il s'agissait d'une "réaction de l'ennemi international" et que le scrutin avait été "transparent".
Le président vénézuélien a annoncé le report de 24 heures de la séance inaugurale de l'Assemblée constituante, rejetée par ses adversaires, qui se tiendra vendredi malgré les dénonciations de fraude.
La séance inaugurale sera "organisée dans la paix, dans la tranquillité et avec tout le protocole nécessaire vendredi prochain à 11 heures du matin" (17h00, heure suisse), a déclaré Nicolas Maduro lors d'une réunion avec des membres de cette assemblée de 545 membres.
afp/ta