"Le génocide est toujours en cours et demeure largement ignoré en dépit de l'obligation faite aux Etats d'empêcher et de punir ce crime", a déclaré jeudi à Genève la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie.
"Des milliers d'hommes et d'adolescents yézidis sont toujours portés disparus et le groupe terroriste continue de soumettre en Syrie quelque 3000 femmes et filles à des violences atroces, y compris des viols", a ajouté la commission.
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Point de départ de l'intervention américaine
Les images diffusées en 2014 montrant des Yézidis fuyant l'arrivée des djihadistes avaient suscité un électrochoc et conduit les Etats-Unis à mener leurs premières frappes contre l'EI en Irak.
Trois ans plus tard, la région est un théâtre dangereux où opèrent peshmergas kurdes d'Irak, milices chiites soutenues par l'Iran et séparatistes kurdes de Turquie du PKK, dont la présence fait du secteur une cible pour la Turquie.
La ville de Sindjar et ses environs abritaient quelque 400'000 Yézidis. Un millier de familles seulement sont revenues.
reuters/mre
Difficile reconstruction
Le complexe environnement politique de la région dissuade en outre les organisations internationales de travailler sur des projets de reconstruction.
L'eau doit être acheminée par camion, l'électricité provient de générateurs privés, les écoles sont fermées et l'hôpital le plus proche se trouve à Dohouk, à trois heures de route.