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Londres conteste le montant qu'il est prêt à payer à l'UE pour le Brexit

Cenni Najy, chercheur et analyste politique.
Londres prêt à payer 40 milliards d'euros à l'UE dans le cadre du Brexit / Forum / 5 min. / le 6 août 2017
Le gouvernement britannique ne "reconnaît pas" le montant de 40 milliards d'euros évoqué par le Sunday Telegraph comme étant la somme que Londres serait prêt à payer pour sortir de l'Union européenne (UE).

Selon le journal britannique, qui se référait dimanche à des responsables gouvernementaux parlant sous le couvert de l'anonymat, le Royaume-Uni serait prêt à payer jusqu'à 40 milliards d'euros à condition que l'UE accepte de négocier le règlement financier dans le cadre d'un accord sur les futures relations entre Londres et le bloc européen, et notamment sur les relations commerciales.

C'est la première fois qu'est annoncé de source britannique un montant chiffré de la future facture du Brexit. La somme évoquée est inférieure à celle de 100 milliards avancés par Bruxelles.

Des discussions doivent avoir lieu

"Pour ce qui est de cette somme, je ne la reconnais pas", a déclaré lundi à la presse le porte-parole de Theresa May. "La Première ministre, a-t-il ajouté, a dit clairement dans sa lettre activant l'article 50 (du traité européen qui régit le processus de sortie de l'UE) que le Royaume-Uni et l'UE devaient discuter d'un règlement équitable à la fois de nos droits et de nos obligations en tant qu'Etat membre de l'UE."

Selon le Sunday Telegraph, les responsables britanniques envisageraient de proposer une transaction dans laquelle le Royaume-Uni continuerait à effectuer des paiements annuels de 10 milliards d'euros nets à l'UE pendant une durée pouvant atteindre trois ans après son départ de l'Union, qui doit intervenir en mars 2019.

Ces sommes, versées en contrepartie d'un accès maintenu de Londres au marché unique européen, constitueraient "un acompte" sur la facture finale.

afp/ypf/jgal

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Exigences de Bruxelles

Le Royaume-Uni devra continuer à payer les programmes de long terme de l'Union européenne au moins jusqu'en 2020, déclare le commissaire européen au Budget, Günther Oettinger, au quotidien Bild. Et ce, même après son départ de l'UE en mars 2019.

Londres est obligé d'honorer les engagements pris concernant ces programmes avant le référendum de juin 2016 remporté par les partisans du Brexit. "Par conséquent, Londres devra transférer des fonds à Bruxelles au moins jusqu'en 2020", dans le cadre du budget pluriannuel 2014-2020, explique Günther Oettinger.

Le départ des Britanniques laissera un trou de 10 à 12 milliards d'euros dans les coffres de l'UE, ajoute le commissaire européen qui devra être comblé par des coupes budgétaires et une hausse des contributions des autres pays membres.