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Malgré la démission de Del Ponte, l'enquête sur la Syrie "doit continuer"

Carla Del Ponte a quitté la Commission présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro (à dr.). [Keystone - Martial Trezzini]
Carla Del Ponte a quitté la Commission présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro (à dr.). - [Keystone - Martial Trezzini]
Le patron des Nations unies Antonio Guterres a estimé lundi que la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie devait poursuivre ses travaux. Et ce malgré la démission de la Tessinoise Carla Del Ponte, l'un de ses membres éminents.

Antonio Guterres "regrette" la démission de l'ex-procureure, a déclaré son porte-parole lors d'un point-presse. Il "la remercie pour son aide et sa contribution à un travail important de la Commission", a-t-il ajouté, en évoquant sa lutte "infatigable" tout au long de sa carrière pour que les auteurs de crimes rendent des comptes.

Carla Del Ponte a annoncé dimanche son départ en affirmant être "frustrée" face à une Commission qui "ne fait absolument rien". Connue pour son franc-parler et son impulsivité, la procureure suisse, a accusé les membres du Conseil de sécurité "de ne pas vouloir établir la justice" en Syrie.

>> Lire aussi : "Résignée", Carla Del Ponte quitte la commission d'enquête sur la Syrie

La Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a rédigé jusqu'à présent une dizaine de rapports sur des violations de droits de l'homme et des crimes de guerre commis en Syrie depuis le début du conflit il y a plus de six ans.

>> A écouter: l'interview de Carla Del Ponte après l'annonce de sa démission :

Carla Del Ponte. [AP/Keystone - Martial Trezzini]AP/Keystone - Martial Trezzini
Interview de Carla Del Ponte après l'annonce de sa démission de la Commission de l'ONU sur la Syrie / Forum / 9 min. / le 6 août 2017

afp/ats/mre

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Une Commission au travail difficile

La Commission d'enquête indépendante de l'ONU a été créée en août 2011 par le Conseil des droits de l'homme.

Présidée par le Brésilien Paulo Pinheiro, la Commission n'a jamais été autorisée par Damas à se rendre en Syrie.

Elle a souvent demandé au Conseil de sécurité d'obtenir de la Cour pénale internationale (CPI) l'ouverture d'une enquête sur les crimes de guerre en Syrie.

Une tentative en ce sens en 2014 du Conseil de sécurité s'était heurtée à une opposition de la Chine et de la Russie, principal soutien de Damas.