C'est la neuvième fois que le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2009, survit à une motion de défiance. Mais pour la première fois, les députés se sont prononcés à bulletins secrets, et non plus par un scrutin public.
Ouvrant les débats, Mmusi Maimane, le leader de l'alliance démocratique (opposition), avait appelé les parlementaires à "avoir le courage" de l'évincer. "Je vous implore de donner la priorité au peuple d'Afrique du Sud et de voter pour destituer aujourd'hui Jacob Zuma", avait-il dit.
Pour parvenir à ses fins, l'opposition devait rallier les voix de 50 des 249 élus de l'ANC, le parti au pouvoir.
"Tentative de prise de pouvoir"
Au nom du parti présidentiel, la vice-présidente du groupe parlementaire de l'ANC, Doris Dlakude, a répliqué que cette motion était une tentative de prise du pouvoir de l'opposition et a appelé ses troupes à la rejeter "avec le mépris qu'elle mérite".
Si la défiance avait été votée, Jacob Zuma aurait dû démissionner de la présidence et son gouvernement serait tombé.
reuters/fme
Nombreux déboires et scandales
Jacob Zuma accumule les déboires et multiplie les scandales: récession, chômage record (27,7%), abus de biens sociaux, remaniement gouvernemental controversé, suspicion de favoritisme envers une richissime famille d'hommes d'affaires, revers historique de l'ANC aux municipales de 2016....
Avant le vote, des vétérans du parti, dont des camarades de lutte de Nelson Mandela, avaient dénoncé "le comportement rapace de ceux au pouvoir", appelant à mots couverts à voter en faveur de la motion de défiance.