La Corée du Nord ne fait pas secret de son projet de développer un missile balistique intercontinental (ICBM) à tête nucléaire capable d'atteindre les Etats-Unis et a ignoré les appels de la communauté internationale l'invitant à cesser son programme nucléaire et balistique.
Le projet de frappe pourra être "mis en pratique" à tout moment dès que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aura pris une décision, a annoncé un porte-parole de l'Armée populaire de Corée (APC), cité par l'agence officielle KCNA.
L'île de Guam abrite une base militaire américaine comptant un escadron de sous-marins, une base aérienne et un groupe de garde-côtes.
"La force stratégique de l'APC examine désormais avec soin un plan opérationnel en vue d'un feu enveloppant sur les zones autour de Guam, avec des fusées balistiques de moyenne à longue portée Hwasong-12, afin de contenir les principales bases militaires américaines sur Guam et notamment la base aérienne d'Anderson", a déclaré ce porte-parole.
Préparatifs d'une "guerre préventive" dénoncés
La Corée du Nord a accusé en outre les Etats-Unis de préparer une "guerre préventive" et a déclaré que toute mise à exécution de ce plan déclencherait "une guerre totale effaçant tous les fiefs des ennemis, notamment le territoire américain", a annoncé un autre-parole dans un second communiqué.
Quelques heures auparavant, Donald Trump avait lancé une spectaculaire mise en garde contre le régime communiste, lui promettant "le feu et la colère".
>> Lire aussi : Donald Trump promet "le feu et la colère" à la Corée du Nord
reuters/ebz
La population de Guam invitée à garder son calme
Le gouverneur de Guam Eddie Calvo a minimisé mercredi les menaces nord-coréennes contre cet avant-poste stratégique de l'armée américaine dans le Pacifique mais déclaré que le territoire était "prêt à toute éventualité".
Dans un discours télévisé, le gouverneur du territoire américain a déclaré qu'il travaillait avec Washington pour "assurer (sa) sécurité".
"Je veux rassurer la population de Guam qu'actuellement, aucune menace ne pèse sur notre île ni sur les îles Mariannes (du Nord voisines)", a-t-il ajouté.
"J'ai parlé à la commandante interarmées de la région des Mariannes, la contre-amiral Shoshana Chatfield, qui me l'a confirmé", a-t-il souligné.