La tension monte au Kenya, où l'opposition crie à la fraude électorale

Présidentielle au Kenya: heurts à Nairobi
Présidentielle au Kenya: heurts à Nairobi / L'actu en vidéo / 30 sec. / le 10 août 2017
Au lendemain des élections générales au Kenya, la police a ouvert le feu sur des manifestants dans plusieurs fiefs de l'opposition coutumiers des échauffourées en période électorale. Plusieurs personnes ont été tuées.

La police kényane a abattu mercredi deux manifestants dans un bidonville de Nairobi, où des échauffourées ont éclaté après que l'opposition a accusé le pouvoir d'avoir fraudé lors des élections générales de mardi.

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Selon un responsable policier, les deux manifestants tués dans le bidonville de Mathare, dans la capitale kenyane, "faisaient partie d'un groupe qui manifestait dans ce secteur et les policiers ont été envoyés sur place pour restaurer l'ordre". Toujours d'après la police, "plusieurs d'entre eux étaient aussi des voleurs qui profitaient de la situation".

Les forces de l'ordre ont également fait savoir que cinq hommes armés de couteaux avaient attaqué un bureau de vote où se poursuivaient les opérations de dépouillement, dans le comté de Tana River (sud-est).

Selon un policier, les assaillants ont poignardé une personne, grièvement blessée. Deux des attaquants ont été tués.

Tirs à balles réelles à Kisumu

La police est par ailleurs intervenue dans le bidonville de Huruma, dans le nord-est de Nairobi, et a tiré à balles réelles sur des manifestants qui lançaient des pierres et protestaient contre le résultat de l'élection dans la ville de Kisumu (ouest).

Le police a tiré des grenades lacrymogènes en direction de plusieurs centaines de manifestants dans un quartier de la ville, Kondele, où ils avaient érigé des barricades et enflammé des pneus. Un hélicoptère de la police survolait le quartier et deux camions équipés de canons à eau étaient déployés dans la rue.

Résultats de l'élection contestés

Les protestataires dans cette ville de l'ouest du pays étaient des partisans du chef de l'opposition Raila Odinga, qui a rejeté les résultats provisoires du scrutin présidentiel et dénoncé une fraude informatique "massive et généralisée".

Les manifestants chantaient "Pas de Raila, pas de paix", leur cri de ralliement lors des élections de 2007, qui avaient débouché sur les pires violences électorales de l'histoire du pays.

afp/ptur

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