Pyongyang précise ses menaces et juge Trump "dépourvu de raison"

Pyongyang a annoncé jeudi l'élaboration d'ici mi-août d'un plan de "tir simultané" de quatre missiles de type Hwasong-12 à 30 à 40 km l'île de Guam. Ils s'abîmeraient ainsi à l'extérieur des eaux territoriales américaines.

Ce plan d'une rare précision, et qui vise un avant-poste stratégique des forces américaines dans le Pacifique, constituera "un avertissement crucial aux Etats-Unis", a prévenu la Corée du Nord. Car, d'après le régime de Kim Jong-Un, "seule la force absolue" aura un effet sur le président américain.

Escalade verbale

"Un dialogue sensé n'est pas possible avec un tel gars qui a perdu la raison", a déclaré le commandant des forces balistiques nord-coréennes, cité par l'agence officielle KCNA.

Cet avertissement fait suite à un tweet menaçant du chef de la Maison Blanche affirmant que l'arsenal nucléaire américain est "plus fort et plus puissant que jamais". Mardi, Donald Trump a également promis au dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un la "colère" et le "feu".

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Le Japon pourrait intercepter des missiles

Cette guerre rhétorique autour des programmes balistique et nucléaire de Pyongyang alimente les craintes d'une erreur de calcul qui aurait des conséquences catastrophiques sur la péninsule coréenne et au-delà.

Alors que le plan nord-coréen prévoit que les missiles survolent les préfectures japonaises de Shimane, Hiroshima et Koichi, le Japon, qui a déjà averti qu'il abattrait tout missile menaçant son territoire, a réaffirmé qu'il ne pourrait "jamais tolérer les provocations" du pays reclus.

Autre allié des Etats-Unis dans la région, la Corée du Sud a dénoncé les déclarations du Nord sur Guam et s'est dite prête à intervenir immédiatement en cas de nouvelle provocation.

>> L'analyse d'Antoine Bondaz, spécialiste de la région :

agences/vtom