En dépit des pressions militaires en Irak et en Syrie depuis trois ans, le groupe Etat islamique "est toujours capable d'envoyer des fonds à ses militants hors de la zone de conflit" moyen-orientale, souligne le texte, dévoilé jeudi et destiné au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les transferts de fonds sont souvent réalisés avec de petites sommes, les rendant difficiles à détecter. Les sources de financement du groupe EI n'ont pas fondamentalement changé: elles reposent toujours sur l'exploitation du pétrole et l'imposition de taxes à la population locale.
L'Europe, cible "prioritaire"
Le rapport relève que le groupe EI "continue de motiver et de rendre possible des attaques" hors du Moyen-Orient. L'Europe demeure une "région prioritaire" pour des attaques par des individus soutenant l'idéologie du groupe.
Par ailleurs, l'organisation djihadiste veut s'établir en Asie du Sud-Est comme le montrent les récents combats dans le sud des Philippines, ajoute le texte, en relevant par ailleurs que le nombre de membres voulant gagner l'Irak et la Syrie continue de décroître.
"Une menace militaire significative"
"La résistance de l'EI à Mossoul montre que sa structure de commandement et de contrôle n'a pas été complètement cassée et que le groupe reste une menace militaire significative", jugent les experts.
Les djihadistes restent également actifs en Libye, où le nombre de combattants de l'EI est estimé entre 400 et 700.
Le rapport a été réalisé par des experts mandatés pour suivre l'application des différentes résolutions et des sanctions adoptées contre les deux groupes djihadistes.
afp/vtom
Réseaux puissants d'Al-Qaïda
En Afrique de l'Ouest, en Afrique de l'Est et dans la péninsule arabique, notamment au Yémen, Al-Qaïda conserve de son côté des réseaux puissants. En Afrique de l'est, les membres affiliés à ce groupe et à l'EI seraient entre 6000 et 9000.
En dépit de la "compétition stratégique" que se livrent l'organisation et le groupe Etat islamique, des alliances et des coopérations permettent dans plusieurs régions des mouvements de combattants entre différents groupes, relève aussi le rapport.