"Nous suspendons nos activités parce que nous estimons que l'attitude menaçante des gardes-côtes libyens est très sérieuse et que nous ne pouvons pas mettre nos collègues en danger", a commenté Loris de Filippi, président de l'antenne italienne de MSF.
Environ 600'000 migrants sont arrivés en Italie au cours des quatre dernières années, principalement à partir des côtes libyennes. Plus de 13'000 d'entre eux ont péri en mer.
"En 2017, un migrant sur 36 est mort en tentant de traverser la Méditerranée. Ce sera encore pire avec les obstacles mis aux ONG", précise encore MSF Sea sur son fil Twitter.
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Conditions imposées par l'Italie
L'Italie, où doivent se dérouler des élections au début 2018, a demandé à l'ONG de signer un code de conduite, ce qu'elle a refusé de faire.
MSF refuse aussi la présence d'un officier de police italien à bord de ses bateaux d'intervention ainsi que ces navires assurent eux-mêmes le convoyage des migrants jusqu'à une destination sûre et ne restent pas sur zone pour poursuivre leur mission.
Les autorités italiennes estiment que l'ONG favorise le passage clandestin de migrants ou qu'elle incite les candidats au départ à tenter l'aventure.
reuters/ctr