Vingt blessés ont été transportés par les secours, dont un est décédé et 19 ont été pris en charge à l'hôpital, a indiqué le centre médical de l'Université de Virginie.
Cette collision apparemment volontaire est survenue peu après l'interdiction de cette manifestation émaillée de violentes échauffourées, une situation qui a conduit le président Donald Trump à dénoncer la "haine" exprimée.
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Etat d'urgence déclaré
"Je suis révolté et écoeuré par cette collision automobile qui a fait beaucoup de blessés", a d'abord tweeté Mike Signer, maire de Charlottesville. "J'ai le coeur brisé qu'une vie humaine ait été perdue", a-t-il écrit un demie-heure plus tard.
L'état d'urgence avait été déclaré plus tôt dans la journée par le gouverneur de l'Etat de Virginie afin de pouvoir mobiliser d'avantage de forces de police.
Le véhicule repart en marche arrière
"On marchait dans la rue quand une voiture, une berline noire ou grise, nous a foncé dessus, elle a percuté tout le monde. Puis elle a reculé et nous a encore heurtés", a relaté un témoin.
Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre une voiture de couleur sombre percuter violemment un autre véhicule par l'arrière, qui lui-même rentre dans une troisième voiture devant lui. La voiture responsable de la collision repart alors vivement en marche arrière, au milieu des manifestants paniqués.
Contre-manifestants touchés
Selon des personnes sur place, les victimes étaient des contre-manifestants venus dénoncer la présence à Charlottesville de groupes de la droite radicale et identitaire américaine, dont le Ku Klux Klan et des néo-nazis.
Une journaliste de l'AFP présente sur les lieux a vu des blessés étendus au sol, des personnes en pleurs, des brancards, des ambulances et des camions de pompiers. La police a lancé un appel à témoins.
>> Sujet traité dans les journaux horaires sur RTS La Première.
afp/ebz
La statue d'un général sudiste à l'origine du rassemblement
Des groupes de la droite radicale et identitaire américaine s'étaient rassemblés pour dénoncer de façon unitaire le projet de Charlottesville de déboulonner la statue du général Robert Lee (1807-1870), qui a dirigé les troupes confédérées des Etats esclavagistes pendant la guerre de Sécession.
En décidant par un vote en février de déboulonner ce monument, la municipalité était loin d'imaginer qu'il deviendrait un point de ralliement national des groupuscules radicaux, racistes et antisémites prônant la suprématie de la race blanche.
Cette ville universitaire de 50'000 habitants avait déjà vu débarquer le 8 juillet des dizaines de membres du Ku Klux Klan. Samedi, les violences entre des centaines de nationalistes portant des croix et des drapeaux confédérés et un nombre similaire de contre-manifestants ont éclaté avant même le début du rassemblement. Des heurts avaient déjà eu lieu vendredi soir sur le campus de l'Université de Virginie à Charlottesville.