Le chef du parti social-démocrate (SPD) a affirmé que les consommateurs ne devraient pas avoir à payer pour les erreurs commises par des "dirigeants irresponsables" touchant des salaires à six chiffres.
"Le problème c'est que nous sommes dans une situation où des dirigeants valant des millions chez Volskwagen et Daimler se sont endormis (...) et n'ont pas investi là où ils auraient dû", a-t-il dénoncé dans une interview à la télévision publique ZDF.
Soupçons de cartels entre constructeurs
Le secteur automobile allemand fait face à une crise sans précédent depuis que Volkswagen, numéro un mondial de l'automobile, a reconnu en septembre 2015 avoir équipé 11 millions de véhicules diesel d'un logiciel truqueur qui faussait les contrôles de ses émissions polluantes. Les soupçons se sont étendus depuis à l'ensemble de l'industrie.
Le contexte est encore alourdi par la révélation de soupçons de cartel entre constructeurs allemands, qui aurait selon l'hebdomadaire Der Spiegel jeté les bases de cette manipulation.
afp/ebz
Le SPD en retard de 14 points dans les sondages
Martin Schulz, dont le parti souffre de 14 points de retard dans les sondages sur le bloc chrétien-démocrate (CDU-CSU) d'Angela Merkel, a aussi proposé d'établir un quota européen pour les voitures électriques, une hypothèse exclue samedi par sa rivale.
A six semaines du scrutin du 24 septembre, le dernier sondage Emnid pour le journal Bild am Sonntag donne les chrétiens démocrates en tête avec 38% devant le SPD à 24%.
Mais Martin Schulz a souligné que "la bataille électorale dure jusqu'à la dernière minute". "Je pense toujours que j'ai une bonne chance de diriger le prochaine gouvernement", a-t-il dit à la ZDF.