L'assaut de l'armée contre de présumés djihadistes a pris fin, a indiqué lundi matin le ministre burkinabé. Les deux membres du commando d'assaillants ont été tués. Selon un bilan officiel, l'attentat a fait dix-huit victimes et plusieurs blessés.
"Outre les sept Burkinabè, on dénombre un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes", a précisé le ministre burkinabè des Affaires étrangères, qui a également fait état de "trois victimes encore non identifiées".
Dans la matinée, le Département fédéral des affaires étrangères a déclaré être en contact avec les autorités locales pour déterminer si des Suisses figurent parmi les morts.
Périmètre bouclé
Dimanche soir, la police et la gendarmerie ont été déployées autour du café, où des coups de feu retentissaient. Des clients sont parvenus à prendre la fuite. Puis l'assaut des forces de l'ordre a été lancé.
Depuis 5h00 lundi, les tirs ont cessé, mais le périmètre autour du café-restaurant Istanbul était toujours bouclé par l'armée. La police scientifique était déployée sur le site.
Le ministre de la Communication a confirmé que "des personnes ont été retenues" par les assaillants, et que "certaines ont été relâchées", sans donner plus de détails.
agences/nn/vtom
A 200 mètres d'où s'était produit l'attaque en 2016
Le restaurant Istanbul est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino, qui avait été en janvier 2016 la cible d'une attaque djihadiste sanglante, selon un mode opératoire similaire, revendiquée par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers, dont deux Suisses. Il s'agissait des Valaisans Jean-Noël Rey, ex-conseiller national socialiste, et Georgie Lamon, ancien président du district de Sierre.