"Nous sommes débordés" par le désastre, a affirmé avec émotion le chef de l'Etat. La capitale de la Sierra Leone, Freetown, a été ravagée par des coulées de boue et des inondations qui ont fait 400 morts et des milliers de sans-abris.
Les autorités ont également ouvert un centre d'accueil pour venir en aide à plus de 3000 habitants du quartier de Regent, situé sur une colline et balayé par des glissements de terrain.
Des milliers de disparus
Les opérations de secours se poursuivent. Le ministre de l'Intérieur Paolo Conteh a souligné que des milliers de personnes étaient portées disparues.
"Notre nation est une nouvelle fois aux prises avec le chagrin", a affirmé Ernest Bai Koroma, dans un discours à la Nation. "Beaucoup de nos compatriotes ont perdu la vie, beaucoup plus encore ont été gravement blessés et des millions de leones de biens ont été détruits par les flots et les glissements de terrain qui ont touché Freetown", a-t-il poursuivi.
La guerre, puis Ebola
Située en bordure de mer, la capitale de la Sierra Leone est frappée chaque année par des inondations qui entraînent leur lot de maladies - dysenteries et choléra notamment.
Parmi les pays les plus pauvres au monde, la Sierra Leone peine à se relever de plusieurs années de guerre civile et d'une épidémie d'Ebola qui a fait plus de 4000 morts en 2014 et 2015.
afp/jc
Israël et l'UE prêts à acheminer de l'aide
Le ministère israélien des Affaires étrangères a indiqué qu'il allait acheminer "une assistance immédiate" et le commissaire de l'Union européenne à l'aide humanitaire Christos Stylianides a assuré que l'UE se tenait "prête à aider" la Sierra Leone.
L'ONU évalue les besoins
"Les représentants de l'ONU en Sierra Leone et nos partenaires humanitaires mènent des missions d'évaluation après les glissements de terrain massifs", a indiqué le porte-parole lors de son point-presse quotidien.
"Ils aident les autorités nationales dans les opérations de secours, à évacuer les habitants, à fournir de l'aide médicale pour les blessés, à recenser les survivants, et à fournir de la nourriture, de l'eau et des effets de première nécessité aux victimes", a-t-il ajouté.
Des plans ont été mis en place pour limiter toute épidémie éventuelle de maladies comme le choléra, la typhoïde et les diarrhées, selon le porte-parole, qui a aussi indiqué que l'organisation internationale pour les migrations (OIM) avait débloqué 150'000 dollars d'aide d'urgence.