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Donald Trump "triste" de voir le retrait de statues et monuments américains

Le président américain Donald Trump. [Keystone - Alex Brandon]
Le président américain Donald Trump. - [Keystone - Alex Brandon]
Le président américain Donald Trump a estimé jeudi que la culture et l'histoire américaines étaient "mises en pièces" par les retraits de statues célébrant des personnages de la Confédération sudiste.

"Triste de voir l'histoire et la culture de notre grand pays mises en pièces par le retrait de nos magnifiques statues et monuments", a tweeté Donald Trump, montant en première ligne dans ce débat entre ceux qui y voient la célébration d'un passé raciste et ceux qui défendent le droit du Sud à son histoire.

"La beauté qui est retirée de nos villes et de nos parcs nous manquera terriblement et ne pourra jamais être remplacée!", a-t-il ajouté, sans jamais utilisé le mot "confédéré".

Des symboles jugés racistes

En pleine nuit ou dans la matinée mercredi, des monuments rendant hommage au camp confédéré de la guerre de Sécession ont été retirés aux quatre coins des Etats-Unis. Ces symboles jugés racistes sont devenus insupportables pour de nombreux Américains après les violences de Charlottesville.

Des monuments avaient déjà été retirés en début de semaine, notamment dans le sud du pays, où il n'est pas rare de voir encore flotter des drapeaux confédérés.

Selon un rapport en 2016 du Southern Poverty Law Center (SPLC), spécialisé dans les mouvements extrémistes et les droits civiques, plus de 1500 symboles confédérés demeurent encore dans l'espace public aux Etats-Unis, la plupart dans le Sud. Ce chiffre inclut plus d'une centaine d'écoles publiques.

Un pan de l'histoire américaine

Pour leurs défenseurs, les enlever reviendrait à effacer un pan de l'histoire américaine. "Vous changez l'histoire. Vous changez la culture", a d'ailleurs remarqué Donald Trump mardi. Mais, selon les historiens, la majorité ont été érigés pendant la ségrégation raciale ou en réaction au mouvement des droits civiques des années 1960.

Une large majorité d'Américains voit dans ces monuments en hommage à la confédération d'Etats du Sud, qui a déclenché la guerre civile notamment pour défendre l'esclavage, la célébration d'un passé raciste.

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agences/ctr

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