L'homme, un Noir âgé de 48 ans, avait été condamné à la peine capitale en 2001 pour avoir administré 43 coups de poignard à une femme blanche lors d'un cambriolage en 1998.
Il a toujours clamé son innocence. Ses avocats, qui crient également à l'erreur judiciaire, ont lancé un recours de la dernière chance, fondé sur des tests pratiqués l'an dernier, qui ont révélé que l'ADN trouvé sur l'arme du crime n'était pas le sien.
Le gouverneur Eric Greitens, un républicain, a décidé de suspendre l'exécution par injection létale mardi, un peu plus de quatre heures avant l'heure prévue.
Témoignages mis en cause
Le suspect avait été condamné sur la base de deux témoignages l'accusant du meurtre, émanant d'un détenu ayant partagé sa cellule et d'une de ses ex-compagnes.
Pour les défenseurs du condamné, ces témoignages recueillis auprès de personnes au passé trouble n'avaient aucune valeur, d'autant plus que les deux intéressés avaient été rétribués financièrement par le bureau du procureur.
afp/pym
Commission d'enquête
Le gouverneur Greitens va nommer une commission d'enquête pour ré-examiner le cas du condamné. Il précisera prochainement qui siégera dans la commission, qui sera composée de cinq membres, dont des anciens magistrats.