Quelque 150 insurgés rohingyas ont attaqué simultanément 24 commissariats de police et tenté de pénétrer dans une base militaire de l'Etat de Rakhine.
Les affrontements qui ont suivi entre militaires, policiers et rebelles ont causé la mort de 12 membres des forces de l'ordre et de 59 Rohingyas, selon un décompte des autorités.
Il s'agit de l'épisode de violences le plus meurtrier depuis plusieurs mois dans cette région marquée par de fortes tensions entre musulmans et bouddhistes.
Une minorité discriminée
Des dizaines de milliers de Rohingyas vivent dans cette région. Venue du Bangladesh, cette minorité musulmane est victimes de discriminations en Birmanie, sans accès aux hôpitaux, aux écoles, au marché du travail.
Suite à des attaques similaires en octobre passé, l'armée birmane avait mené une opération de riposte qui s'est accompagnée d'allégations de meurtres de civils, de viols et d'incendies volontaires. L'ONU a estimé que l'armée avait sans doute commis des crimes contre l'humanité.
agences/boi