Parmi les 928 personnes écartées de la fonction publique vendredi figurent des militaires, des universitaires et des employés des ministère de la Justice, de l'Intérieur et des Affaires étrangères. Les autorités ont aussi dégradé dix généraux de brigade à la retraite.
Trois associations et trois médias, principalement basés dans le sud-est à majorité kurde du pays, ont été fermés par ce décret-loi.
Le renseignement rattaché à Erdogan
Un autre décret-loi publié parallèlement prévoit le rattachement à la présidence des services de renseignement turc et la création de 32'000 postes au sein des forces de sécurité, dont 22'000 postes de policiers. Quatre mille postes de juges et procureurs sont également créés.
Ce rattachement semble relever des mesures prises en vue de l'application de la réforme constitutionnelle adoptée par référendum en avril. Celle-ci verra notamment disparaître le poste de Premier ministre et le transfert de l'ensemble du pouvoir exécutif au président.
ats/kkub
Quelques réintégrations
En outre, 57 fonctionnaires et militaires auparavant limogés ont été réaffectés à leur poste par ce même décret-loi, dont 28 employés du ministère de la Justice ou d'institutions liées.
La Direction générale de la sûreté nationale a par ailleurs annoncé vendredi dans un communiqué avoir réintégré 734 de ses employés, auparavant suspendus.