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L'armée birmane tire sur des villageois rohingyas fuyant les combats

Un soldat birman dans l'Etat de Rakhine, lieu d'affrontements avec les Rohingyas [Keystone - NYUNT WIN]
Un soldat birman dans l'Etat de Rakhine, lieu d'affrontements avec les Rohingyas - [Keystone - NYUNT WIN]
L'armée birmane a ouvert samedi le feu sur des centaines de villageois de la minorité musulmane des Rohingyas qui fuyaient les combats dans l'ouest du pays, selon l'AFP et les gardes-frontière bangladeshis.

Depuis vendredi, les affrontements entre forces de l'ordre et rebelles de la minorité musulmane des Rohingyas ont fait au moins 92 morts, dont 12 membres des forces de sécurité, d'après la police.

Vendredi, au moins 71 policiers et rebelles ont été tués dans l'ouest du pays après des attaques de musulmans rohingyas contre plusieurs postes frontières et des commissariats.

>> Lire : Une attaque des musulmans rohingyas fait 71 morts en Birmanie

Bloqués à la frontière

Les civils ont fui vers la frontière avec le Bangladesh, mais les autorités de ce pays ont refusé de les laisser entrer et des milliers de personnes, des femmes et des enfants en majorité, se sont retrouvés coincés.

"Ils ont tiré sur les civils, pour la plupart des femmes et des enfants, qui étaient cachés dans les collines près de la frontière", a déclaré un responsable local des gardes-frontière.

Il n'était pas possible dans un premier temps de savoir s'il y avait eu des victimes.

agences/ruff

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Une population apatride

Considérés comme des étrangers au sein de la Birmanie, à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans ce pays depuis des générations.

Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre.