S'exprimant lors d'une rare rencontre avec des journalistes, Yahya Sinouar, réputé pour sa discrétion, a assuré que l'Iran était "le principal soutien" de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, dont il a lui-même été un commandant militaire avant d'être élu en février à la tête du mouvement islamiste dans la bande de Gaza.
"Le Hamas développe sa puissance militaire dans le but de libérer la Palestine", a-t-il déclaré. Le Hamas "ne veut pas la guerre, et fait tout pour l'éviter. En même temps, nous n'avons pas peur de la guerre et nous sommes prêts si elle a lieu", a-t-il martelé.
Plus de vingt ans passés dans les prisons israéliennes
La nomination en février de Yahya Sinouar, 56 ans, avait été considérée par les analystes comme un signe du renforcement de la branche armée du Hamas sur la branche politique.
Ce Palestinien a passé 23 années derrière les barreaux israéliens pour "activités terroristes" puis libéré en 2011 lors d'un échange de prisonniers.
AFP/hend
Cessez-le-feu tendu
Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 après en avoir chassé le Fatah de Mahmoud Abbas à l'issue de combats fratricides.
Depuis la guerre de 2014, le Hamas et Israël observent un cessez-le-feu tendu de part et d'autre de la barrière de sécurité israélienne enfermant hermétiquement la bande de Gaza, gouvernée sans partage par le mouvement islamiste.
La guerre de 2014 était la troisième dans l'enclave palestinienne en six ans.