Lors de son premier grand discours de politique étrangère devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, Emmanuel Macron a estimé que la sécurité des Français était "la raison d'être" de la diplomatie française.
Le chef d'Etat a annoncé l'organisation d'une conférence consacrée aux moyens pour lutter contre le terrorisme au début de l'année prochaine, en France.
Concernant les autres terrains où la France est engagée dans cette lutte, Emmanuel Macron a dit avoir nommé un envoyé spécial sur le développement et la sécurité pour le Sahel. Une réunion se tiendra fin septembre sur la Libye en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.
De l'Europe au Venezuela
Il a par ailleurs déclaré vouloir une Europe "refondée" et "à plusieurs formats", tirée par une "avant-garde" des pays qui voudront "aller plus loin" dans la convergence de leurs économies et de leurs politiques.
Concernant la crise politique au Venezuela, le président français a qualifié le régime de son homologue vénézuélien Nicolas Maduro de "dictature".
Sur le Moyen-Orient en général, il s'est refusé à "choisir son camp" entre les deux grands rivaux de la région, l'Arabie saoudite sunnite et l'Iran chiite, et a réaffirmé l'attachement de la France à l'accord nucléaire de 2015 avec l'Iran.
Climat et crise migratoire
Deux ans exactement après la signature de l'Accord de Paris sur le climat, la France organisera le 12 décembre un sommet international "pour faire un point d'étape sur son avancée et mobiliser les financements indispensables" à sa réalisation, a encore indiqué Emmanuel Macron.
Celui-ci a rapporté son intention de se rendre "prochainement" à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, dans le cadre de ses efforts diplomatiques pour créer un "axe intégré entre Afrique, Méditerranée, et Europe" notamment sur la crise migratoire. "Les pays d'Afrique seront nos grands partenaires."
agences/hend