"Au total, 18'500 personnes ont traversé depuis le 25 août", jour du début des violences entre rebelles et armée, a annoncé Chris Lom, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), fournissant la première estimation de l'ampleur de l'exode.
Cette estimation est le résultat d'une compilation des données recueillies par les ONG venant en aide aux réfugiés dans la région de Cox Bazar, côté Bangladesh.
Il s'agit essentiellement de musulmans rohingyas fuyant les violences dans l'État Rakhine (aussi appelé Arakan), qui ont fait au moins 110 morts depuis vendredi.
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Coincés à la frontière
"Nous savons aussi qu'il y a des gens coincés à la frontière, mais nous ne savons pas combien", a souligné Chris Lom, insistant sur la difficulté à travailler dans la région.
Une partie des réfugiés se sont vu refuser l'accès au Bangladesh ces derniers jours.
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afp/fme
Les Rohingyas, une minorité apatride
Considérés comme des étrangers au sein de la Birmanie, à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides même si certains vivent dans ce pays depuis des générations.
Ils n'ont pas accès au marché du travail, aux écoles, aux hôpitaux et la montée du nationalisme bouddhiste ces dernières années a attisé l'hostilité à leur encontre, avec des affrontements meurtriers.