Le phénomène cyclonique, qui s'est abattu sur le littoral vendredi soir près de Corpus Christi, à quelque 350 km au sud de Houston (Texas), a déjà fait 17 morts et des dégâts estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Près de 30'000 personnes ont été contraintes de se réfugier dans des abris d'urgence.
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Plus de précipitations que lors de Katrina
Malgré les vents violents, ce sont principalement les pluies torrentielles qui sont responsables des dégâts à Houston. Mardi matin, Harvey a même établi un record de précipitations pour une tempête tropicale au Texas avec 125,3 cm relevés sur un site au sud-est de la ville.
Un météorologue américain, cité par le site vox.com, estime qu'il est tombé du 25 au 28 août sur la région de Houston environ 55 mille milliards de litres d'eau, et qu'Harvey devait encore en déverser une vingtaine. C'est plus du double des précipitations tombées sur la Louisiane et le Mississippi lors de l'ouragan Katrina en 2005.
Impact du réchauffement climatique
"Le réchauffement climatique a joué un rôle dans les très importantes précipitations qui ont eu lieu à Houston", a expliqué au 19h30 la climatologue de l'EPFZ Sonia Seneviratne. Il n'a pas impacté le cyclone tropical lui-même, mais les conditions atmosphériques.
"L'atmosphère plus chaude peut contenir plus d'humidité, ce qui induit des précipitations plus intenses", a poursuivi la climatologue, qui souligne aussi que le cyclone est resté "stationnaire" sur Houston.
Les spécialistes ne s'attendent pas à ce qu'il y ait davantage d'ouragans dans les années à venir, mais ils estiment qu'ils seront probablement plus puissants.
>> L'évolution de Harvey en temps réel, selon EarthWindMap:
vtom