La Cour suprême kényane invalide les dernières élections présidentielles

Le président sortant Uhuru Kenyatta avait été annoncé vainqueur des élections qui se sont tenues le 8 août 2017 avec 54% des voix.
Le président sortant Uhuru Kenyatta avait été annoncé vainqueur des élections qui se sont tenues le 8 août 2017 avec 54% des voix.
La Cour suprême du Kenya a invalidé vendredi la victoire du président sortant, Uhuru Kenyatta, lors du scrutin du 8 août. Elle a ordonné la tenue d'une nouvelle élection dans les deux mois en raison d'irrégularités.

Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur par 1,4 million de suffrages d'écart. Le chef de file de l'opposition, Raila Odinga, avait crié à la fraude massive après l'annonce des résultats. La coalition de l'opposition a déposé le 18 août un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats.

Le juge président de la Cour suprême a soutenu que la Commission électorale a "échoué, négligé ou refusé" de conduire les élections en accord avec la Constitution, évoquant des irrégularités dans la transmission des résultats.

Uhuru Kenyatta a dit en direct à la télévision qu'il était en désaccord avec cette décision, mais la respectait.

Eviter les violences

De nombreuses voix s'étaient élevées pour demander à Raila Odinga de contester le résultat du scrutin devant les tribunaux, et non dans la rue, afin d'éviter une répétition des violences interethniques de 2007 consécutives à un autre vote présidentiel et qui avaient fait plus de 1200 morts et 600'000 déplacés.

afp/reuters

Publié Modifié

L'opposition salue la décision de la Cour suprême

Le leader de l'opposition au Kenya, Raila Odinga, a salué la décision "historique" de la Cour suprême.
"C'est un jour historique pour le peuple kényan et par extension pour les peuples du continent africain", a ajouté Raila Odinga, précisant que l'invalidation d'une élection présidentielle par un tribunal était une première sur le continent.

Raila Odinga a ajouté qu'il n'avait "plus confiance" dans la Commission électorale actuelle et qu'une nouvelle équipe devait conduire la prochaine élection présidentielle, d'ici 60 jours.