La Cour suprême kényane invalide les dernières élections présidentielles
Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur par 1,4 million de suffrages d'écart. Le chef de file de l'opposition, Raila Odinga, avait crié à la fraude massive après l'annonce des résultats. La coalition de l'opposition a déposé le 18 août un recours devant la Cour suprême pour contester les résultats.
Le juge président de la Cour suprême a soutenu que la Commission électorale a "échoué, négligé ou refusé" de conduire les élections en accord avec la Constitution, évoquant des irrégularités dans la transmission des résultats.
Uhuru Kenyatta a dit en direct à la télévision qu'il était en désaccord avec cette décision, mais la respectait.
Eviter les violences
De nombreuses voix s'étaient élevées pour demander à Raila Odinga de contester le résultat du scrutin devant les tribunaux, et non dans la rue, afin d'éviter une répétition des violences interethniques de 2007 consécutives à un autre vote présidentiel et qui avaient fait plus de 1200 morts et 600'000 déplacés.
afp/reuters
L'opposition salue la décision de la Cour suprême
Le leader de l'opposition au Kenya, Raila Odinga, a salué la décision "historique" de la Cour suprême.
"C'est un jour historique pour le peuple kényan et par extension pour les peuples du continent africain", a ajouté Raila Odinga, précisant que l'invalidation d'une élection présidentielle par un tribunal était une première sur le continent.
Raila Odinga a ajouté qu'il n'avait "plus confiance" dans la Commission électorale actuelle et qu'une nouvelle équipe devait conduire la prochaine élection présidentielle, d'ici 60 jours.