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La rentrée scolaire ravive le spectre du suicide des jeunes au Japon

Des élèves japonais en train d'aller à l'école sous le regard d'un policier près de Tokyo.
Des élèves japonais en train d'aller à l'école sous le regard d'un policier près de Tokyo.
Les assistantes sociales et psychologues sont sur le qui-vive vendredi au Japon, jour de rentrée scolaire où le nombre de suicides chez les enfants atteint un pic.

Quelque 500 mineurs (moins de 20 ans) se donnent la mort chaque année dans l'archipel, surtout autour du 1er septembre, lorsque reprend l'année d'école débutée en avril mais interrompue par une pause estivale.

"Si l'on rapporte ce nombre aux 22'000 cas de suicide toutes générations comprises, la proportion n'est pas élevée, mais le suicide des adolescents ne doit pas être regardé d'un point de vue statistique, il doit être traité comme un drame social", insiste Yutaka Motohashi, directeur du Centre japonais des mesures de prévention contre le suicide.

Mal-être, brimades et pression de la réussite

YuYu Horun, lui, était en primaire puis au collège quand il a tenté de mettre fin à ses jours. Aujourd'hui, ce chanteur aide ses cadets tentés par la mort.

Selon lui, l'une des principales raisons exprimées par les enfants suicidaires est la sensation de n'être bien nulle part, ni chez eux, ni à l'école, ni ailleurs.

Ils subissent aussi parfois des brimades à l'école et se sentent forcés de réussir, pour répondre aux attentes de la société.

afp/cab

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Progrès réalisés dans la prévention

Le taux de mort par suicide dans son ensemble est passé au Japon de 24,2 pour 100'000 habitants en 2005 à 17,3 en 2016, soit un recul de 28,5%, mais il reste encore le plus élevé des pays du G7.

"C'est l'effet d'un changement de paradigme: les pouvoirs publics ont pris conscience que ce problème n'était pas seulement d'ordre médical", note Yutaka Motohashi, directeur du Centre japonais des mesures de prévention contre le suicide. Reste que le nombre de suicides stagne chez les adolescents.

Si les adultes s'adressent aux services téléphoniques de prévention, les ados, eux, lancent plutôt des SOS sur les réseaux sociaux.