En remontant des transactions de 2,5 milliards d'euros, l'enquête a jeté la lumière sur "la diplomatie du caviar" du pays pétrolier du Caucase.
Si une partie de ces fonds, que les médias soupçonnent d'être détournés du budget de l'Etat, ont fini dans les poches de dirigeants azéris, une autre a servi à rémunérer des responsables européens.
L'exemple de l'Allemand Eduard Linter est cité. Ce membre de la CSU a reçu 61'000 euros deux semaines après s'être trouvé à la tête de la délégation allemande en charge de l'observation de l'élection présidentielle de 2013.
Critiqué pour son manque de transparence par l'OSCE, le scrutin a été décrit par Eduard Linter comme "correspondant aux standards allemands". Entre 2012 et 2014, 891'000 euros lui ont été versés indirectement par l'Azerbaïdjan.
Autre bénéficiaire cité: le mari de la directrice générale de l'Unesco, qui trois jours avant une transaction suspecte avait accueilli à Paris une exposition intitulée "Azerbaïdjan, terre de tolérance".
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Enquête du Conseil de l'Europe
D'anciennes figures de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, spécialisé dans la défense des droits de l'homme, figurent parmi les bénéficiaires du régime autoritaire de Bakou.
En juin, le Conseil de l'Europe a nommé trois experts pour enquêter sur des allégations de corruption visant certains de ses membres ou ex-membres, soupçonnés d'avoir été "achetés" en échange de leur vote négatif contre un rapport - largement rejeté par les élus européens - dénonçant la situation des prisonniers politiques en Azerbaïdjan.
afp