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Donald Trump stoppe un programme pour 800'000 jeunes sans-papiers

Une manifestante opposée au démantèlement du programme mis sur pied par Barack Obama, ce 4 septembre 2017 à Washington.
Donald Trump annule le programme de protection des jeunes sans-papiers mis en place par Obama / Forum / 2 min. / le 5 septembre 2017
L'administration Trump a annoncé mardi qu'elle mettait fin au programme mis en place par Barack Obama mettant 800'000 jeunes sans-papiers à l'abri d'une expulsion et leur permettant d'étudier et de travailler aux Etats-Unis.

"Nous ne pouvons accepter tous ceux qui voudraient venir ici, c'est aussi simple que cela", a déclaré le ministre de la Justice Jeff Sessions en annonçant cette mesure, dénonçant la décision prise de manière "unilatérale" par Barack Obama en 2012.

"Ce n'est pas faire preuve de compassion que de ne pas appliquer les lois sur l'immigration", a martelé Jeff Sessions. "Appliquer la loi permet de sauver des vies et de protéger les communautés et les contribuables", a-t-il ajouté.

Délai de six mois

A compter de ce jour, aucune nouvelle demande ne sera examinée. Le sort de ceux qui bénéficient déjà de ce statut, connus sous le nom de "Dreamers", ne sera pas affecté jusqu'au 5 mars 2018, délai de six mois accordé par l'administration pour que le Congrès légifère sur ce thème.

Un compromis au Congrès apparaît cependant loin d'être acquis et de nombreuses questions restent sans réponse pour ces jeunes le plus souvent complètement intégrés à la société américaine.

agences/pym

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Amertume aux Etats-Unis

"Il s'agit de jeunes gens qui ont grandi en Amérique, d'enfants qui étudient dans nos écoles, de jeunes adultes qui débutent leur vie professionnelle, de patriotes qui s'engagent à respecter notre drapeau", s'est exclamé l'ancien président américain Barack Obama. Il s'agit, selon lui, d'une "mauvaise" décision.

Pour le sénateur républicain John McCain, il s'agit d'une "mauvaise approche". Un autre sénateur républicain, James Landford résumait le malaise en une phrase: "En tant qu'Américains, nous ne tenons pas les enfants légalement responsables des actes de leurs parents".

"C'est une triste journée pour notre pays", a quant à lui lancé Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, dénonçant une décision "cruelle".

Le Mexique "déplore"

Le Mexique demande au Congrès américain de trouver une solution "rapide" pour mettre fin à l'incertitude qui pèse sur les jeunes concernés.

"Notre pays ne peut ignorer le fait que des milliers de jeunes nés au Mexique seront probablement affectés par la décision d'aujourd'hui", déplore le gouvernement.