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Le Bangladesh accuse la Birmanie de poser des mines à la frontière

Un musulman Rohingya à la frontière du Bangladesh, près de la ville de Kutupalong, le 4 septembre 2017. [Keystone - Bernat Armangue]
Un musulman Rohingya à la frontière du Bangladesh, près de la ville de Kutupalong, le 4 septembre 2017. - [Keystone - Bernat Armangue]
La Birmanie pose des mines depuis trois jours sur sa frontière avec le Bangladesh, selon des responsables du gouvernement bangladais. La cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi dénonce un "iceberg de désinformation".

Environ 125'000 Rohingyas se sont réfugiés en près de deux semaines au Bangladesh pour échapper à une opération des forces de sécurité qui a fait au moins 400 morts, selon l'ONU.

>> Lire : L'exode des Rohingyas birmans atteint un pic à 37'000 réfugiés en un jour

"Ils (les Birmans) placent des mines sur leur territoire le long de la clôture barbelée", accuse une source gouvernementale à Dacca. L'objectif serait d'empêcher le retour de musulmans Rohingyas fuyant les violences.

"Nos forces ont vu trois ou quatre groupes travaillant près de la clôture, enfouissant quelque chose dans le sol." Selon les deux responsables, les soupçons des autorités bangladaises ont été confirmés grâce à des informateurs et des photographies.

Un garde-frontière bangladais a signalé deux explosions mardi du côté birman de la frontière. Lundi, un garçon a perdu sa jambe dans une autre explosion. Il est soigné au Bangladesh.

Aung San Suu Kyi dénonce la "désinformation"

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a accusé mercredi des "terroristes" de propager une tonne de désinformation à propos des violences commises contre les musulmans Rohingyas dans son pays.

Dans un communiqué émis par ses services sur Facebook, elle ne fait en revanche aucune mention du départ de dizaines de milliers de Rohingyas vers le Bangladesh voisin pour fuir les violences qui secouent l'Etat d'Arakan (Rakhine), dans l'ouest du pays, depuis le 25 août.

La dirigeant birmane assure que le gouvernement "a déjà entamé la protection de toute la population de Rakhine de la meilleure manière possible".

La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est de plus en plus critiquée dans certains pays occidentaux pour ce qui est perçu comme sa passivité face au sort réservé aux Rohingyas dans l'Etat d'Arakan, où les musulmans se disent depuis longtemps persécutés par les bouddhistes, majoritaires en Birmanie.

ats/fme

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