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Le régime syrien responsable de l'attaque chimique d'avril, selon l'ONU

Des bâtiments de la ville de Khan Cheikhoun après un bombardement aérien en avril dernier. [Reuters - Ammar Abdullah]
Des bâtiments de la ville de Khan Cheikhoun après un bombardement aérien en avril dernier. - [Reuters - Ammar Abdullah]
L'attaque chimique à Khan Cheikhoun en avril a été menée par l'aviation syrienne, selon la Commission d'enquête indépendante sur la Syrie, qui a rendu public son rapport mercredi à Genève.

Le bombardement de Khan Cheikhoun, qui constitue deux crimes de guerre, avait tué plus de 80 personnes et blessé plus de 290 autres. Il avait provoqué une polémique entre la Syrie et Carla Del Ponte, qui a depuis annoncé sa démission de la Commission.

La Tessinoise avait mis en cause le régime dans une interview télévisée, mais l'instance n'avait pas encore officiellement attribué la responsabilité de ce raid.

Damas rejette toute implication

Jusqu'à ce mercredi où le nouveau rapport, qui porte sur la période de début mars à début juillet, mentionne l'utilisation de gaz sarin par l'aviation syrienne. "Seules les forces syriennes" utilisent le type d'avions qui ont perpétré l'attaque, estime le document.

Il y a plus de deux semaines, le gouvernement syrien avait promis de recevoir une délégation d'une mission conjointe de l'ONU et l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) qui n'a pas rendu ses conclusions sur la responsabilité. Il rejette toute implication.

ats/tmun

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Trois autres attaques chimiques

Les forces syriennes ont mené trois autres attaques chimiques de mars à début juillet à Idleb, Hama et dans la Ghouta orientale, relève la Commission d'enquête indépendante. Elle demande au gouvernement "de mettre un terme immédiatement" à l'utilisation de ce type d'armement.

Elle met aussi en cause le déplacement forcé de populations de plusieurs villes assiégées après des accords d'évacuation. Ou encore les abus perpétrés par les rebelles ou par plusieurs groupes terroristes dont les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Plusieurs investigations menées sur Raqa

La Commission d'enquête sur la Syrie estime par ailleurs que les Etats-Unis n'ont pas pris "toutes les précautions possibles pour protéger les civils" en bombardant une mosquée près d'Alep. Ce raid a violé le droit international humanitaire (DIH), selon elle.

L'instance va poursuivre ses investigations sur l'offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition menée par les Etats-Unis, pour reprendre Raqa à l'EI. Plus de 190'000 personnes ont été déplacées et de nombreux civils ont été tués.