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Un rapport accable Bernard Laroche pour l'enlèvement du petit Grégory

Bernard Laroche, appréhendé et incarcéré le 5 novembre 1984, avait ensuite été tué par son beau-frère Jean-Marie Villemin. [afp - Eric Fefferberg]
Bernard Laroche, appréhendé et incarcéré le 5 novembre 1984, avait ensuite été tué par son cousin Jean-Marie Villemin. - [afp - Eric Fefferberg]
Les enquêteurs ont la certitude que c'est bien Bernard Laroche qui a enlevé le petit Grégory Villemin en 1984 peu avant sa mort, révèle le JDD en se basant sur des rapports de police.

"Nous pouvons affirmer que Bernard Laroche est l'auteur de l'enlèvement de Grégory". Dans un rapport d'experts du département sciences de l'analyse criminelle, 48 pages écrites en mai 2017, les gendarmes expliquent que le premier suspect de l'affaire serait à l'origine de l'enlèvement du petit garçon.

Les auteurs disent s'appuyer "sur de nouveaux recoupements et sur des témoignages oubliés, exhumés du dossier judiciaire", selon le Journal du Dimanche, qui a eu accès au rapport.

Une deuxième équipe pour le meurtre

Les gendarmes estiment démontrer que l'enlèvement a été effectué par Bernard Laroche, accompagné de sa belle-soeur, témoin-clé dans l'affaire. Selon ce rapport, l'assassinat de l'enfant aurait lui été commis par une deuxième équipe.

Les gendarmes se sont notamment appuyés sur le témoignage de l'amant d'une fermière de Lépanges (où le garçon avait été enlevé), qui a certifié avoir vu "Laroche et une rouquine" (la belle-soeur est rousse) s'approcher de la maison des Villemin avant le crime.

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Le rappel des faits

L'affaire Grégory a été relancée mi-juin avec la mise en examen d'un grand-oncle et d'une grand-tante de Grégory.

Le corps du petit garçon de 4 ans avait été retrouvé pieds et poings liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, à Lépange-sur-Vologne.

Bernard Laroche, un parent, avait été mis en examen pour le meurtre, puis libéré, en raison d'erreurs de procédure notamment. Il a été abattu par le père de l'enfant avant que la mère, Christine Villemin, soit elle-même poursuivie. La cour d'appel de Dijon l'a finalement innocentée en 1993.

Au cours des nombreuses investigations, les enquêteurs s'étaient notamment penchés sur un mystérieux "corbeau" qui avait revendiqué le meurtre en invoquant une "vengeance", en particulier dans une lettre anonyme postée apparemment avant la découverte du corps.