"Ce n'est pas un mouvement nationaliste, mais un mouvement démocrate. Les 80% de la population demande à voter", rappelle Raul Romeva, invité de La Matinale de la RTS. Le membre du gouvernement catalan chargé des Relations extérieures souligne qu'il s'agit d'un problème à résoudre par la voie de la démocratie.
Pour le ministre, la question sur laquelle le peuple catalan est appelé à se prononcer remonte à 2010. Jusqu'à ce moment-là, il n'y avait pas de majorité qui demandait l'indépendance, mais une claire majorité qui demandait une réforme fédérale de l'Etat espagnol, qui tienne compte des réalités différentes qui forment l'Etat espagnol.
"Une séparation des pouvoirs qui n'existe plus"
Raul Romeva situe le tournant vers la volonté d'indépendance catalane en 2010 et à l'adoption à la quasi-unanimité du statut catalan par le Parlement régional.
Ce statut avait été validé par les deux chambres du Parlement espagnol, puis par la population catalane lors d'un référendum, avant d'être jugé invalide par la Cour constitutionnelle espagnole, un symbole pour Raul Romeva d'une "séparation des pouvoirs qui n'existe plus", puisque la Cour est présidée par un ancien membre du Parti populaire (PP, droite).
ebz