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Moins de pétrole pour la Corée du Nord après de nouvelles sanctions

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord / 12h45 / 1 min. / le 12 septembre 2017
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi à l'unanimité et à l'initiative des Etats-Unis une nouvelle batterie de sanctions contre la Corée du Nord. Elles réduisent notamment ses approvisionnements en pétrole et en gaz.

Cette huitième série de mesures, soutenue par la Chine et la Russie, les plus proches soutiens de la Corée du Nord, vise à punir ce pays pour son essai nucléaire du 3 septembre.

Par ses sanctions, chaque fois plus sévères, l'ONU veut pousser Pyongyang à négocier ses programmes d'armement nucléaire et conventionnel, jugés menaçants pour la stabilité mondiale.

"Nous ne cherchons pas la guerre"

Pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France ou l'Italie, la résolution adoptée lundi est "très solide", "équilibrée" et permet à l'ONU d'affirmer "unité" et "détermination".

"Nous ne cherchons pas la guerre", a assuré l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley, qui avait la semaine dernière assuré que Pyongyang "ne demandait que ça". Lundi, elle a admis que la Corée du Nord n'avait "pas franchi un point de non-retour".

Des prétentions revues à la baisse

Le premier projet de texte américain, rendu public mercredi, était "maximal" sur "absolument tout", selon les termes d'un diplomate.

Il prévoyait un embargo total sur le pétrole, les produits pétroliers et le gaz, le renvoi en Corée du Nord de ses expatriés (environ 93'000 selon Washington), le gel des avoirs de Kim Jong-Un, l'interdiction d'importer du textile nord-coréen et des inspections par la force de navires en haute mer suspectés de violer les résolutions de l'ONU.

Ventes de pétrole limitées à 500'000 barils

Pour s'assurer du soutien de la Russie et de la Chine lors du vote, Washington a dû cependant revoir à la baisse ses prétentions et renforcer les paragraphes liés à la recherche d'une solution "pacifique" à la crise.

Après plusieurs jours de négociations intensives, l'embargo sur le gaz naturel a été gardé mais, pour le pétrole, les ventes seront limitées à 500'000 barils pendant trois mois à partir du 1er octobre pour passer à 2 millions de barils à partir du 1er janvier pour une période de 12 mois. Cela représente une réduction de 10% des produits pétroliers, selon le département américain de l'Energie.

Les mesures concernant les expatriés nord-coréens et les inspections de navires suspects sont par ailleurs moins strictes que dans le texte initial, surtout à la demande de Moscou, selon des diplomates. La Russie ferait travailler quelque 35'000 expatriés nord-coréens.

afp/br/tmun

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La Corée du Sud et le Japon saluent le vote de l'ONU

Séoul a salué l'adoption de cette résolution, la qualifiant "d'avertissement sévère" pour Pyongyang. "La Corée du Nord doit comprendre que la dénucléarisation est la seule voie lui garantissant sécurité et développement économique", ajoute le gouvernement sud-coréen dans un communiqué.

A Tokyo, le Premier ministre Shinzo Abe a "hautement apprécié" la résolution "rapide" et "forte" qui démontre que "la communauté internationale doit accentuer la pression sur la Corée du nord à un niveau nouveau et sans précédent" pour qu'elle "change sa politique", selon un communiqué.

La Corée du Nord qualifie de "scélérates" les sanctions de l'ONU

La Corée du Nord a qualifié mardi de "scélérates" les nouvelles sanctions de l'ONU et a mis en garde Washington.

"Les mesures que prendra la RPDC (République populaire démocratique de Corée, appellation officielle de la Corée du Nord) infligeront aux Etats-Unis la plus grande douleur qu'ils n'aient jamais connue de leur histoire", a déclaré l'ambassadeur nord-coréen, Tae Song Han, devant la Conférence du désarmement à Genève.