A Paris, la manifestation organisée par le syndicat CGT contre la réforme du Code du travail a démarré vers 14h, mais le cortège a été interrompu après les affrontements entre la police et les manifestants. Il a ensuite pu repartir.
Au total, plus de 220'000 manifestants, selon le gouvernement, 400'000 selon un syndicat, sont descendus dans les rues de France.
Dizaines de milliers de manifestants à Paris
Le cortège parisien a réuni 60'000 personnes, selon le syndicat, tandis que la police évaluait le nombre des manifestants à 24'000.
A Marseille, la CGT a fait état de 60'000 manifestants, dont le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon. La police a comptabilisé pour sa part 7500 manifestants. Les protestataires se pressaient aussi à Nice, Bordeaux, Caen et dans la plupart des grandes villes.
Premier test social pour Macron
Jean-Luc Mélenchon, dont le mouvement entend être la principale force d'opposition à Emmanuel Macron, s'est dit persuadé que la mobilisation serait d'un "bon niveau".
Ce premier test social intervient dans un climat tendu, alimenté par la sortie du président français évoquant vendredi à Athènes les "fainéants" qui s'opposent à sa politique de réformes.
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Trafic TGV normal
En parallèle, des grèves sont organisées dans les transports ferroviaires et aériens. Entre 50 et 80% des trains sur les lignes de la banlieue parisienne fonctionnent mardi matin, alors que les TGV circulent normalement, parfois avec un léger retard, notamment entre la France et la Suisse.
Un porte-parole de la SNCF a expliqué que les usagers "ont anticipé et sont arrivés tôt" dans les gares de banlieue. Côté transports publics parisiens, la circulation est également "conforme aux prévisions" et le trafic normal pour les métros.
Dans le transport aérien, la compagnie Ryanair a annoncé l'annulation de 110 vols, tandis que chez Air France ont été déposés des préavis de grève. Des blocages sont également organisés sur les routes. La circulation est notamment perturbée sur une partie des Champs-Elysées à Paris et sur le périphérique lyonnais.
agences/tmun
Une réforme pour donner plus de flexibilité aux entreprises
Premier gros chantier du quinquennat, la réforme du code du travail français prévoit un plafonnement des indemnités en cas de contentieux, la réduction des délais de recours des salariés ou encore la possibilité de négocier sans syndicat en dessous de 50 salariés, des mesures qui font la part belle aux petites et moyennes entreprises qui représentent près de la moitié des salariés en France.
L'objectif affiché par le président Macron est de donner plus de flexibilité aux entreprises et de les encourager à embaucher alors que le chômage reste massif. Il touche 9,5% de la population active, contre une moyenne de 7,8% en Europe.
Un front syndical divisé
Les syndicats ne sont pas unanimes à propos de cette manifestation organisée par la CGT. Si Force ouvrière ne s'associe pas à la fronde, une partie de ses militants ont décidé de défiler.
Il en sera de même du côté de certaines sections de la CFDT, de la CFE-CGC, de la CFTC ou de l'Unsa, qui ne comprennent pas que leurs directions nationales ne s'associent pas à l'appel.
Une autre mobilisation est déjà prévue, le 21 septembre, toujours à l'appel de la CGT. La France insoumise organise elle un rassemblement le 23 septembre.