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Une enseigne britannique abolit la distinction de genre dans ses rayons

En supprimant les rayons homme-femme, la chaîne britannique veut lutter contre les stéréotypes. [Reuters/Stringer]
Mode avion - Une chaîne de magasins britannique abolit la distinction de genre dans ses rayons / La Matinale 5h - 6h30 / 2 min. / le 13 septembre 2017
Au Royaume-Uni, la chaîne de magasins John Lewis a annoncé il y a quelques jours la suppression de la distinction fille-garçon dans ses rayons de vêtements et sur les étiquettes afin de lutter contre les stéréotypes.

Dans un pays très attaché à la tradition de l'uniforme, il est de coutume de voir les filles porter des jupes et les garçons des pantalons. Cette distinction est remise en cause et plusieurs associations dénoncent le caractère binaire des vêtements.

"Nous pensons que les étiquettes sont trop restrictives, cela limite les enfants dans des rôles féminins masculins", explique Cheryl Rickman, fondatrice de l'organisation Let Clothes be Clothes, qui milite pour des vêtements unisexes. "Notre but n’est pas non plus de supprimer les genres. Ce n’est pas de pousser les garçons à porter des robes. Nous voulons simplement enlever les étiquettes pour qu’ils aient le choix."

Notre but n’est pas non plus de supprimer les genres (...) Nous voulons simplement enlever les étiquettes pour qu’ils aient le choix

Cheryl Rickman, fondatrice de l'organisation Let Clothes be Clothes

Les appels à se débarrasser des stéréotypes filles-garçons trouvent un écho grandissant auprès des écoles, mais aussi des commerces prêts à brouiller les frontières. L'enseigne britannique John Lewis a décidé de mettre fin aux présentoirs filles-garçons dans ses rayons de vêtements et s'apprête à lancer une ligne unisexe.

Mais tous les clients ne sont pas convaincus par la démarche. "Je trouve ça un peu bizarre, je préfère qu’il y ait une distinction entre vêtements filles et garçons, libres à eux de choisir quand ils seront plus grands", propose une cliente.

Un avis partagé par un autre client. "Combien de parents iront chez John Lewis acheter des robes pour leurs garçons de 6 ans? A mon avis, pas beaucoup! Je pense que c’est plutôt utile pour les clients de savoir où se trouvent les rayons filles et les rayons garçons…"

Catherine Ilic/lgr

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Début septembre c'était la rentrée scolaire dans les écoles britanniques, dans un pays très attaché à la tradition de l'uniforme, il est de coutume de voir les filles portées des jupes et les garçons des pantalons. Mais cette distinction est remise en cause. Plusieurs associations dénoncent le caractère binaire des vêtements.


"Nous pensons que les étiquettes sont trop restrictives, cela limite les enfants dans des rôles féminins masculins", explique Cheryl Rickman, fondatrice de l'organisation Let Clothes be Clothes qui milite pour des vêtements unisexes. "Les filles sont passives, jolies et en rose et les garçons sont physiques, agités, plus coriaces. C’est évidemment bien trop simpliste!"
Et de préciser: "Notre but n’est pas non plus de supprimer les genres. Ce n’est pas de pousser les garçons à porter des robes. Nous voulons simplement enlever les étiquettes pour qu’ils aient le choix."
Les appels à ce débat pour se débarrasser des stéréotypes fille-garçon trouvent un écho grandissant auprès des écoles mais aussi des commerces près à brouiller les frontières. John Lewis, l'un des enseignes préférées des Britanniques a décidé de mettre fin aux panneaux présentoires fille-garçon dans ses rayons de vêtements et s'apprête à lancer une ligne unisexe. Mais tous les clients ne sont pas convaincus par la démarche.
Cette décision a relancé Outre-Manche le débat sur le genre.

((MAG
Traductions :
Extrait 1 (Mrs Rickman - femme)
« Nous pensons que les étiquettes sont trop restrictives, cela limite les enfants dans des rôles féminins masculins… les filles sont passives, jolies et en rose et les garçons sont physiques, agités, plus coriaces… C’est évidemment bien trop simpliste ! Mais notre but n’est pas non plus de supprimer les genres… ce n’est pas de pousser les garçons à porter des robes… nous voulons simplement enlever les étiquettes pour qu’ils aient le choix. »
Extrait 2 (vox pop : une femme puis un homme)
A) femme « Je trouve cela un peu bizarre. Je préfère qu’il y ait une distinction entre vêtements filles et garçons… libres à eux de choisir quand ils seront plus grands… mais supprimer les étiquettes filles/garçons, non c’est bizarre. »
B) homme « Combien de parents iront à John Lewis acheter des robes pour leurs garçons de 6 ans… ? A mon avis, pas beaucoup ! Et je pense que c’est plutôt utile pour les clients de savoir où se trouvent les rayons filles et les rayons garçons… »))
La fluidité des genres a beau être dans l'air du temps un important travail de persuasion reste à faire auprès des consommateurs.