D'après le document officiel du procureur Rodrigo Janot, "Michel Temer est accusé d'avoir joué le rôle de leader de l'organisation criminelle depuis 2016", date à laquelle il a remplacé à la tête du pays l'ex-présidente Dilma Rousseff, destituée pour maquillage des comptes publics.
Il est notamment accusé de racket dans une affaire de corruption présumée liée au géant agroalimentaire JBS.
La Chambre des députés tranchera
Le réseau de corruption aurait permis aux accusés d'empocher 180 millions de francs de pots-de-vin, ajoute le document.
La demande de mise en accusation de jeudi concerne aussi six autres membres du parti de Michel Temer, le PMDB (centre-droit), et parmi eux deux de ses principaux ministres.
La Chambre des députés va décider si Michel Temer doit ou non comparaître devant la Cour suprême.
ats/cgu
Un véritable séisme politique
Ces accusations s'appuient notamment sur les confessions explosives du magnat de la viande Joesley Bastista, auteur d'un enregistrement compromettant pour le président Temer qui a déclenché un véritable séisme politique au Brésil.
Dans cet enregistrement clandestin, le chef de l'Etat semble donner son accord pour l'achat du silence d'un député aujourd'hui en prison.
"Absurde" répond Temer
Dans un communiqué, Michel Temer a dénoncé une "campagne irresponsable" le visant et a qualifié d'"absurde" et "d'irresponsable" la nouvelle accusation présentée jeudi.
"Cette deuxième demande de mise en accusation est pleine d'absurdités", a-t-il dénoncé, indiquant que le procureur veut "maintenir sa conduite irresponsable pour couvrir ses propres erreurs".