"Nous avons établi un nouveau système de contrôle des dépenses" pour éviter qu'elles ne financent des "activités illégales" comme le référendum, a déclaré le ministre du Budget Cristobal Montoro.
Les dirigeants séparatistes de Catalogne, région profondément divisée entre partisans et adversaires d'une sécession d'avec l'Espagne, veulent organiser un référendum le 1er octobre malgré tous les avertissements de l'Etat central à Madrid.
Pour éviter tout détournement de fonds vers l'organisation du scrutin, l'Etat versera directement les salaires des fonctionnaires, les allocations sociales, et le paiement des factures des fournisseurs des services publics, a expliqué Cristobal Montoro.
Mariano Rajoy à Barcelone
Le Premier ministre Mariano Rajoy s'est rendu vendredi soir à Barcelone, au siège du Parti populaire (PP, droite) qu'il dirige, comme pour montrer qu'il était encore chez lui, et a assuré qu'il continuerait à agir pour empêcher que le référendum ait lieu.
"La Garde civile a saisi plus de 100'000 affiches de propagande de la Generalitat" (le gouvernement régional catalan), a-t-il annoncé. Cette force de police a perquisitionné vendredi une nouvelle imprimerie.
Risques de poursuites des maires
Ainsi, les principaux dirigeants indépendantistes et les maires qui les soutiennent risquent des poursuites judiciaires pour participer à l'organisation du scrutin. Près de 750 des 948 maires catalans veulent participer à l'organisation.
Mais cinq des dix plus grandes villes catalanes sont opposées au scrutin. La maire de Barcelone, ville de 1,6 million d'habitants, reste prudente: elle a dit qu'elle ne mettrait pas d'obstacles à sa tenue.
S'ils arrivent malgré tout à organiser le référendum et l'emportent, les séparatistes assurent qu'ils proclameront l'indépendance de cette région concentrant 16% de la population espagnole.
afp/hend