L'oeil de cet ouragan "extrêmement dangereux", qui oscille entre catégorie 4 et 5 (le maximum) et engendre des vents soufflant jusqu'à 240 km/h, est arrivé près de Yabucoa, dans le sud-est de Porto-Rico, vers 06h15 locales (12h15 en Suisse), a indiqué le Centre américain des ouragans (NHC).
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"C'est la tempête la plus dévastatrice du siècle ou de l'histoire moderne (...) Qui sait ce que seront les dégâts", a déclaré mercredi le gouverneur Ricard Rossello sur la chaîne CNN.
Porto Rico n'a pas connu d'épisode météorologique de cette violence depuis l'ouragan San Felipe Segundo, qui a fait environ 300 morts en 1928.
Quelque 500 abris pouvant accueillir près de 67'000 personnes ont été ouverts pour faire face à la tempête. Environ 50'000 foyers étaient toujours privés d'électricité depuis le passage d'Irma sur l'île.
Sept morts en Dominique et deux en Guadeloupe
Plus tôt mardi, la Dominique avait déjà été ravagée par Maria, qui a isolé l'île caribéenne du reste du monde en coupant les communications. "Nous avons perdu tout ce que l'argent peut acheter et remplacer", a ainsi écrit sur Facebook le Premier ministre local Roosevelt Skerrit.
Seule une poignée d'habitants ont réussi à faire passer le message par radio, décrivant le chaos qui règne sur l'île où vivent quelque 72'000 personnes, avec des arbres à terre et des toits de maison soufflés.
On y a dénombré au moins sept morts et on y redoute des dégâts bien plus considérables qu'à la Martinique car l'oeil du cyclone et son mur de vent dévastateur sont passés directement au-dessus de l'île.
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L'ouragan "potentiellement catastrophique", selon les météorologues américains, a également fait deux morts et deux disparus sur l'île française de La Guadeloupe.
"Peu de dégâts" ont été notés "sur le bâti", mais "40% des foyers sont privés d"électricité", selon les autorités françaises mardi soir. L'île restait mercredi en vigilance grise post-ouragan, qui limite les déplacements.
L'île de La Martinique a été moins touchée même si 70'000 personnes ont été privées d'électricité, soit un tiers de la population.
agences/pym/ctr/tmun
"C'est nous qui payons les pots cassés"
Le président français Emmanuel Macron a affirmé mardi que "ces ouragans sont une des conséquences directes du réchauffement climatique", déplorant la décision américaine de sortir de l'accord de Paris sur le climat.
Les autorités haïtiennes, qui se préparent aussi au passage de l'ouragan Maria au large de la côte nord du pays, ont également soulevé la question de la responsabilité du changement climatique. "Nous, les pays de la Caraïbe, nous ne sommes pas les grands émetteurs de gaz à effet de serre mais aujourd'hui c'est nous qui payons les pots cassés", a déploré mardi depuis New York le président haïtien Jovenel Moïse.