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Avenir incertain pour l'accord sur le nucléaire iranien dénoncé par Donald Trump

Les diplomates ne sont pas parvenus à sortir de l'impasse lors d'une réunion à l'ONU. [REUTERS - Craig Ruttle]
Les diplomates ne sont pas parvenus à sortir de l'impasse lors d'une réunion à l'ONU. - [REUTERS - Craig Ruttle]
Pour la première fois depuis l'élection de Donald Trump, les signataires de l'accord sur le nucléaire iranien se sont retrouvés à l'ONU. Dans une ambiance tendue, ils ne sont pas parvenus à sortir de l'impasse.

Les autres signataires de l'accord historique de Vienne sur le nucléaire iranien (Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne) accompagnaient les chefs de la diplomatie états-unienne Rex Tillerson et iranienne Mohammad Javad Zarif.

Ces derniers se sont retrouvés pour la première fois dans la même pièce dans un contexte tendu en raison des multiples menaces de dénoncer l'accord de 2015 proférées par Donald Trump.

"Mort politique" de l'accord?

La réunion a duré plus d'une heure et n'a pas permis de lever le doute sur les intentions des Etats-Unis. Les déclarations qui ont suivi la rencontre n'incitent pas à l'optimisme: les Etats-Unis "ont de gros problèmes" avec l'accord, a confirmé Rex Tillerson.

D'ici au 15 octobre, Donald Trump doit "certifier" devant le congrès des Etats-Unis que Téhéran respecte ses engagements. S'il ne le fait pas, il rouvrira la voie à une réimposition de sanctions pourtant levées dans le cadre du texte, et sa décision équivaudrait à "une mort politique" de l'accord.

ats/rens

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Téhéran exclut toute renégociation

Le texte de 2015 impose de strictes restrictions au programme nucléaire iranien, en échange d'une levée des sanctions. L'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a estimé à plusieurs reprises que Téhéran respectait ses engagements.

Ainsi, le président iranien Hassan Rohani, présent à l'assemblée générale de l'ONU, a d'ores et déjà exclu la réouverture des débats. Discuter avec un gouvernement états-unien qui choisirait de "bafouer ses engagements internationaux" serait une "perte de temps", a-t-il prévenu. Selon lui, "chaque mot de chaque moindre phrase" de l'accord nucléaire a déjà été âprement négocié par les signataires et "retirer une seule brique ferait s'effondrer tout l'édifice".