"Je ferai payer cher à l'homme à la tête du commandement suprême aux Etats-Unis son discours appelant à la destruction totale" de la Corée du Nord, a dit le dirigeant nord-coréen deux jours après les propos belliqueux du président américain à l'ONU. Il a qualifié le président américain de "mentalement déséquilibré".
Dans une rare déclaration publique diffusée par les médias officiels, Kim Jong-un ajoute que les commentaires de Donald Trump représentent "la plus féroce déclaration de guerre de l'histoire".
Une bombe à hydrogène dans le Pacifique
Prié de préciser la teneur de la riposte radicale promise par Kim Jong-un, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Yong-ho, a estimé depuis New York que la Corée du Nord pourrait envisager l'essai d'une bombe à hydrogène d'une puissance sans précédent dans l'océan Pacifique.
Nouvelles sanctions américaines
Le président américain Donald Trump, qui s'était dit prêt mardi dans son premier grand discours aux Nations unies à "détruire complètement" ce pays et son "régime vicieux", a signé un décret ouvrant la voie à des sanctions contre des "personnes et sociétés qui financent et facilitent les échanges avec la Corée du Nord".
"Notre nouveau décret présidentiel va fermer le robinet de revenus qui financent les efforts de la Corée du Nord pour mettre au point les armes les plus meurtrières au monde", a ajouté Donald Trump.
Banque centrale chinoise
Donald Trump a aussi affirmé que la Banque centrale chinoise avait ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec la Corée du Nord, sans que Pékin ne confirme.
La Chine estime que "la négociation est la seule solution" pour résoudre la crise nucléaire nord-coréenne, a déclaré jeudi le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi devant l'Assemblée générale des Nations unies. Il a aussi appelé les pays concernés, dont les Etats-Unis et la Corée du Nord, à "se réunir" autour d'une table de négociations.
Double moratoire de la Chine et la Russie
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a demandé à la communauté internationale d'"appuyer la feuille de route proposée par la Russie et la Chine" en faveur d'un double moratoire: arrêt des essais balistiques et nucléaires nord-coréens mais aussi des exercices militaires américano-sud-coréens. Mais cette offre a été rejetée par les Etats-Unis.
agences/ctr