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Theresa May veut une période de transition post-Brexit de deux ans

A Florence, Theresa May plaide pour un Brexit "soft"
A Florence, Theresa May plaide pour un Brexit "soft" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 22 septembre 2017
La Première ministre britannique Theresa May a confirmé vendredi que le Royaume-Uni cesserait d'être un membre de l'Union européenne en mars 2019. Elle a souhaité qu'une période de transition soit alors mise en oeuvre.

Ni le Royaume-Uni ni l'Union européenne ne seront en effet en mesure d'appliquer dès cette date les détails des nouveaux arrangements post-Brexit, a déclaré Theresa May lors d'un discours prononcé à Florence.

Elle a estimé que cette période devrait probablement durer deux ans environ durant lesquels les règles européennes existantes serviraient de cadre à l'accès aux marchés britannique et européens. La Première ministre a espéré que les détails de cette "période de transition" seraient réglés aussi vite que possible.

Un système d'enregistrement mis en place

"Durant cette période de mise en oeuvre, les gens continueront de pouvoir venir, vivre et travailler au Royaume-Uni, mais il y aura un système d'enregistrement, des préparatifs essentiels pour le nouveau régime", a dit Theresa May.

Cette transition, a-t-elle ajouté, contribuera aussi à rassurer les entreprises en leur apportant de la certitude.

Sur une autre question centrale, celle des droits des citoyens européens, la dirigeante a voulu rassurer en affirmant que les tribunaux britanniques devraient se référer à l'accord de sortie et qu'elle voulait qu'ils "prennent en compte les jugements de la Cour de justice de l'UE" dans leurs décisions les concernant.

Engagements financiers honorés

Sur la contribution britannique au budget européen, autre point essentiel des négociations, Theresa May a déclaré que le Royaume-Uni honorerait les engagements qu'il a pris dans le cadre de son appartenance à l'UE, mais sans donner de chiffres.

Cela assurera qu'aucun pays ne devra "payer plus ou recevoir moins" pour le reste du budget en cours, qui s'achève en 2020, a-t-elle souligné, alors que l'UE réclame une facture totale de sortie comprise entre 60 et 100 milliards d'euros, un point de blocage dans les discussions.

agences/tmun

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Michel Barnier salue "l'esprit constructif" du discours de Theresa May

Le négociateur en chef de l'UE Michel Barnier a salué vendredi "l'esprit constructif" du discours sur le Brexit prononcé par la Première ministre britannique à Florence.

Theresa May "a exprimé un esprit constructif qui est aussi l'esprit de l'Union européenne dans cette négociation inédite", a déclaré Michel Barnier dans un communiqué. L'UE attend cependant des détails sur "les implications concrètes" de ce discours, a-t-il ajouté.

Sondage hostile au Brexit

Alors que Theresa May s'est rendue vendredi à Florence pour son discours sur le Brexit, le quotidien Independent a publié un sondage selon lequel une majorité de Britanniques pense désormais que le Royaume Uni devrait rester dans l'Union européenne.

Sur les 1400 personnes interrogées, 52% se disent en faveur du maintien dans l'Union, contre 48% qui soutiennent toujours le Brexit, soit le résultat inverse du référendum de juin 2016. Deux mois auparavant, 50% des Britanniques interrogés se disaient en faveur du maintien, contre 50% pour une sortie de l'UE, selon un précédent sondage.