Pour son dernier meeting, Angela Merkel espérait un meilleur accueil en Bavière. Malgré les sifflets qui ont perturbé l'ensemble de son discours, elle est restée stoïque jusqu'au bout.
"On ne va certainement pas façonner l'avenir avec des sifflets et des cris", a-t-elle tout de même lâché à l'attention des perturbateurs.
La chancelière allemande, depuis douze ans au pouvoir, est la cible privilégiée ces dernières semaines de petits groupes proches de la droite populiste qui la conspuent à chacun de ses rassemblements de campagne.
"La froideur sociale" d'Angela Merkel
Plus combatif que jamais, même si tous les sondages prédisent une claque dans deux jours à son parti, Martin Schulz a lui dénoncé "la froideur sociale" d'une chancelière sans "vision pour l'avenir". Il l'a dit devant plusieurs milliers de personnes au centre de Berlin.
Il a aussi attaqué avec virulence le parti de la droite nationaliste "Alternative pour l'Allemagne" (AfD), "une honte pour notre nation", dont certains membres ont prêché la fin de la repentance pour les crimes nazis.
Le parti de la chancelière en tête des sondages
A deux jours du vote, l'Union chrétienne-démocrate (CDU, droite conservatrice) de la chancelière et son allié bavarois (CSU) restent largement en tête dans les sondages.
Ils sont crédités de 34 à 36% des voix par deux études des instituts Insa et Forsa publiées vendredi, tandis que le SPD (gauche) de l'ex-président du Parlement européen sont entre 21 et 22%. Plus d'un tiers des sondés reste indécis.
L'AfD, qui a nettement radicalisé sa campagne en fin de parcours, axant notamment ses attaques sur les migrants et les musulmans, réalise la remontée la plus nette (11% à 13%).
ats/tmun