Marine Le Pen, de passage à Toulouse dans le cadre d'une tournée nationale de "refondation", a indiqué lors d'un point presse qu'elle allait "accepter les critiques" qu'elle serait amenée à "entendre" de la part des militants mais attendait des "propositions constructives".
La présidente du parti d'extrême-droite a insisté sur le fait que la démission jeudi de Florian Philippot, son bras droit pendant de nombreuses années avec qui elle a développé une ligne "ni droite-ni gauche", ne changeait en rien ses plans pour la formation politique.
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"Cette ligne que je porte depuis 2002, je vais la présenter à nouveau puisque je serai à nouveau candidate à la tête du Front national. Je n'entends pas changer cette ligne (…) 'ni droite-ni gauche', je l’ai portée, conçue et incarnée depuis quinze ans. La dédiabolisation, j'en ai été la première instigatrice", a déclaré la députée du Pas-de-Calais.
Frange radicale en embuscade
Avec le départ de Florian Philippot, héraut d'une ligne sociale-souverainiste au sein de la formation politique, certains jugent Marine Le Pen esseulée face à une frange plus radicale qui prône un retour aux discours sur l'immigration et l'identité.
"Personne n’a souhaité le départ de Florian Philippot mais peut-être que de son départ va sortir un bien, l’émergence de nouveaux cadres, de nouveaux visages et de nouvelles intelligences qui peut-être n’osaient pas s’exprimer ou n’avaient pas d’espace pour le savoir", a poursuivi la chef de file de l'extrême-droite française.
Porte ouverte à des alliances
Pour autant, Marine Le Pen a laissé la porte ouverte à une future alliance électorale avec Les Patriotes, l'association lancée par son ancien numéro deux.
"Je suis pour qu’il y ait des discussions, un travail en commun et peut-être même un jour, une plate-forme électorale", a-t-elle déclaré depuis le siège de la fédération de Haute-Garonne.
reuters/jgal