Face aux critiques, le chef de file de La France insoumise s'est défendu en assurant n'avoir "jamais comparé le gouvernement actuel aux nazis".
Lors de la manifestation contre la réforme du code du travail samedi à Paris, Jean-Luc Mélenchon avait affirmé que "c'est la rue qui a abattu les rois, les nazis,...", en réponse au président Emmanuel Macron, qui avait dit plus tôt dans le semaine que "la démocratie, ce n'est pas la rue".
La formule du leader de gauche, érigé comme opposant numéro un au président centriste, a aussitôt fait bondir plusieurs membres de l'exécutif.
Des réactions choquées
"Indigne de porter ces couleurs quand on mêle démocrates et républicains à la fange nazie", a tweeté le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner en partageant une photo sur laquelle on voit Jean-Luc Mélenchon s'adresser à la foule, drapé dans son écharpe tricolore de député.
"Comme une grande majorité de Français j'ai été choquée, indignée qu'on puisse mettre sur le même plan les nazis, des démocrates, des républicains. Pour beaucoup de Français qui savent notre histoire, ces propos sont (...) indignes et honteux", a dénoncé dimanche la ministre du Travail Muriel Pénicaud, évoquant une phrase "écoeurante".
"Pas de complaisance à l'égard de Mélenchon, de sa violence, de ses références historiques hasardeuses. Il faut être ferme, expliquer, réformer", a également commenté l'ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls, qui a rallié Emmanuel Macron.
Une "polémique de diversion"
Accusé, Jean-Luc Mélenchon a fustigé sur son blog une "polémique de diversion" inventée pour "ne pas acter le constat du rapport de force" issu de la manifestation de samedi.
Selon le leader de la France insoumise, ils étaient 150'000 (seulement 30'000 selon la police) à défiler dans les rues de Paris contre la réforme d'Emmanuel Macron, qui vise à accroître la flexibilité du marché du travail dans un pays miné par un taux de chômage de 9,6%.
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afp/jgal