L'annonce surprise de Frauke Petry a eu lieu alors même que son parti est arrivé dimanche en troisième place des élections législatives fédérales, en remportant 12,6% des suffrages, si bien qu'il sera le premier parti d'extrême droite à siéger à la chambre basse en plus d'un demi-siècle.
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"J'ai décidé après mûre réflexion de ne pas siéger au sein du groupe parlementaire" du parti au Bundestag, a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Berlin aux côtés des autres dirigeants du mouvement anti-immigration, avant de quitter la salle.
Celle qui copréside le parti entend ainsi protester contre la radicalisation du mouvement ces dernières semaines, qui a multiplié ses attaques sur les migrants et les musulmans, et dont certains membres ont prêché la fin de la repentance pour les crimes nazis.
Pas d'offre crédible
A sa création en 2013, l'AfD avait clairement l'ambition, et cela est resté le cas jusqu'en 2015, "d'exercer rapidement des responsabilités gouvernementales", a déclaré Frauke Petry, ajoutant que cela était toujours son objectif.
Mais l'AfD dans sa forme actuelle, si elle "peut réussir dans l'opposition, ne peut pas faire aux électeurs d'offre crédible pour une prise du gouvernement", a-t-elle jugé.
ats/vkiss
Le SPD dans l'opposition
Martin Schulz, tête de liste des sociaux-démocrates aux élections législatives allemandes de dimanche, a confirmé lundi matin l'intention du SPD de siéger désormais dans l'opposition au Bundestag.
"Nous avons compris quelle est notre mission - constituer une opposition forte dans ce pays et défendre la démocratie face à ceux qui la remettent en question et lui font du tort", a déclaré Martin Schulz sous les applaudissements, au siège du SPD à Berlin.
Les Verts tentés par une alliance
Les écologistes allemands sont tentés par un retour au pouvoir dans un futur gouvernement d'Angela Merkel, même si la tâche d'allier la frange gauche des Verts avec la droite du parti conservateur allemand s'annonce comme un gros défi.
Dès dimanche soir, les cadres de la direction se sont montrés ouvert à des pourparlers avec Angela Merkel, d'autant que les deux têtes de liste, Cem Özdemir et Katrin Göring-Eckart, incarnent justement ce modèle écolo-centriste.
Ses conditions pour participer au gouvernement Merkel IV sont restées vagues: la "protection du climat", la lutte contre le racisme et une "forte dose de solidarité".