Pour l'heure, trois vaccins réunis dans le DT-Polio (diphtérie, tétanos et poliomyélite) sont obligatoires et huit autres, contre la rougeole et l'hépatite B notamment, sont recommandés.
"L'obligation ne sera pas rétroactive. Les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 devront se (faire) vacciner selon le calendrier vaccinal", a déclaré la ministre sur BFM-TV.
Eviter les épidémies
"Aujourd'hui, huit enfants sur dix font déjà ces 11 vaccins obligatoires. (...) On cherche à obtenir qu'il n'y ait pas d'épidémie et pour ça, il faut augmenter le nombre d'enfants vaccinés, jusqu'à neuf sur dix. C'est un enjeu planétaire", a-t-elle ajouté.
Les familles qui refuseraient de faire vacciner leurs enfants ne pourront bénéficier d'une exemption, a indiqué la ministre, mais il n'y aura "pas de sanction pour les familles qui disent non". "L'objectif de cette mesure n'est pas de sanctionner mais de rendre la confiance dans les vaccins", a-t-elle dit.
reuters/cab
Les enfants malades pourraient attaquer leurs parents
Si les parents réfractaires ne risquent pas de sanctions, la ministre française de la Santé Agnès Buzyn a indiqué que, dans le cadre des mesures générales de protection de l'enfance, un enfant qui se retrouverait avec un handicap en raison d'une absence de vaccin avait "le droit de mettre en cause pénalement ses parents" et que ceux-ci encourraient deux ans de prison et 30'000 d'euros d'amende.