L'application de ces mesures "peut entraîner des conséquences non désirables", a réagi la police catalane dans un message diffusé sur Twitter. Son chef, Josep Lluís Trapero, a participé mercredi à une réunion de coordination avec le parquet espagnol.
"Ces conséquences ont trait à la sécurité citoyenne et au risque plus que prévisible d'altération de l'ordre public que cela peut engendrer", ont ajouté les Mossos d'Esquadra, en réponse à la demande la veille du parquet de bloquer l'accès aux bureaux de vote jusqu'à dimanche soir.
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"Irresponsabilité"
La mission est délicate pour la police régionale, qui compte quelque 16'000 agents, vu sa proximité avec la population. Le gouvernement catalan avait annoncé son intention de disposer de près de 2700 bureaux de vote.
Le responsable régional en charge de la sécurité, Joaquim Forn, a qualifié les mesures du parquet "d'énorme erreur".
Après la nouvelle décision du parquet, les critiques contre le gouvernement de Mariano Rajoy ont fusé. Dans un éditorial virulent, le journal El Pais a dénoncé "l'absence du gouvernement" et une attitude "qui frôle l'irresponsabilité".
Le quotidien de Madrid reproche au gouvernement central de "se cacher derrière la justice dans une crise de cette ampleur". Il exige que le président et ses ministres "y mettent la face".
Actions des lycéens pro-référendum
De leur côté, les lycéens favorables au référendum ont décidé de se mettre en grève à partir de mercredi pour occuper leurs établissements, qui pourraient servir de bureaux de vote.
"Nous appelons tous les étudiants à s'organiser. Nous défendrons les collèges et nous ferons campagne jusqu'au bout", a affirmé sur Twitter la principale organisation d'étudiants en Catalogne (SEPC).
Le SEPC a en outre relayé sur le réseau social des images montrant le blocage d'un tronçon de l'AP-7, surnommée l'"Autoroute de la Méditerranée", par des étudiants.
afp/rens
Madrid, "prison des peuples", selon l'ETA
Le groupe séparatiste basque ETA a dénoncé mercredi la réponse de Madrid aux aspirations des indépendantistes en Catalogne, estimant que l'Etat espagnol est "une prison pour les peuples", dans un communiqué publié par le journal basque Gara.